Mercedes Classe A 4e génération

Une révolution technologique

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Publié le 19/07/2018
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Auto-Mercedes Classe A

Auto-Mercedes Classe A
Crédit photo : CLÉMENT CHOULOT

Née monospace en 1997 avec quelques déboires à la clé, reconvertie depuis en berline, la Classe A a définitivement gagné ses galons de star, faisant du même coup de l’ombre aux deux autres reines du segment des compactes Premium, la BMW Série 1 et l’Audi A3. Entre les trois, la guerre est à nouveau déclarée.

Dans cette course à l’armement, arbitrée par la Golf et la 308, la berline étoilée reprend quelques longueurs d’avance. Chez Mercedes, il suffit de regarder en haut pour savoir ce qui se passera en bas au cours des années suivantes. C’est vrai pour le style et bien sûr pour les aides à la conduite. Tradition oblige, la nouvelle Classe A (4,42 m, coffre de 370 dm³) puise dans l’arsenal du haut de gamme maison (CLS, Classe S) pour mieux asseoir sa notoriété.

Ainsi, elle offre de série, sur l’ensemble de la gamme, la commande vocale qui permet de dialoguer avec sa voiture. Un exemple : vous souhaitez stopper la climatisation ? Il suffit de demander. Mais ce n’est pas tout. Elle peut changer de file seule une fois enclenché l’indicateur de direction, vous permettre de faire joujou dans les menus en transposant d’un écran à l’autre les informations que vous jugez prioritaires. L’immense pavé tactile de 10 pouces (7 sur le modèle de base), composé de deux éléments mesurant 50 cm, vous donnera l’impression de piloter un avion de chasse. La Classe A n’est certes pas la première à sacrifier à la digitalisation. Il y a eu la Golf VII ou le Peugeot 3008. En fait, cette technologie annonce à plus ou moins brève échéance la fin des cadrans, boutons et autres interrupteurs d’un autre âge.

Le poids des options

Même si Mercedes consent un effort sur les équipements, la liste des options et packs demeure cependant copieuse et pour jouir pleinement d’une Classe A il faut bourse délier. Outre la suspension pilotée facturée 1 200 €, le pack Premium (3 450 €) inclut le toit ouvrant panoramique, les phares Multibeam à LED (capables d’adapter le faisceau en fonction des conditions de circulation), les sièges avant électriques. La deuxième couche, le pack Advantage (2 200 €), comprend la navigation, l’écran 10 pouces, la caméra et les radars de recul. Et la troisième, le pack Premium (1 750 €), fournit l’accès mains libres et les sièges chauffants. De quoi attraper la migraine !

En termes de comportement, la Classe A surprend agréablement par le confort de sa suspension, la docilité et la précision de sa direction et l’onctuosité de ses motorisations. Tandis que la qualité des matériaux fait un bond en avant. Exception faite du logo, surdimensionné, elle fait davantage dans la sobriété que son aînée. Avec en prime une élégance de bon aloi.

Mercedes et Renault ayant déjà uni leurs destins pour la Twingo et la Smart, les pick-up et l’élaboration de la Talisman, on retrouve le 1,5 l dCi pour le diesel (déjà en fonction sur l’ancienne), ainsi que le tout nouveau 1,3 l essence quatre cylindres turbo (celui du Scenic et de la Mégane), agrémenté de la coupure des cylindres et de la boîte double embrayage (EDC chez Renault, DCT chez Mercedes) assortie à des palettes au volant. L’étoile et le losange filent plus que jamais le parfait amour de…raison !

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin: 9681