Il ne peut pas y avoir de maîtrise des dépenses sans réformes structurelles. La gouvernance devra être débureaucratisée que ce soient les agences sanitaires nationales, régionales ou celle des grands hôpitaux publics. Aujourd’hui, il existe 12 échelons territoriaux en lien avec la santé entre le cabinet du médecin et le ministère. C’est inefficace et coûteux. Les nouvelles agences de santé n’ont fait qu’aggraver une situation déjà compromise.
L’organisation administrative
Elle est trop complexe et paralyse les soins. Le budget qui lui est consacré empêche la revalorisation des soignants. Avec 35 % d'administratifs en France contre 22 % en Allemagne, c'est 100 000 postes de soignants qui pourraient être financés si on diminuait le nombre de structures qui gèrent la santé.
Les agences de santé sont trop nombreuses, coûteuses et inefficaces. Listons-les : la Direction générale de la Santé, la Direction de la santé publique, Santé publique France (SPF), la direction de la Haute Autorité de santé (HAS), les directions des agences régionales de santé, la direction de l'Agence française de sécurité sanitaire, la direction de l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, le Centre national de recherche scientifique (CNRS) en Virologie moléculaire, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le Conseil scientifique de la présidence de la République, le Haut Conseil de la santé publique.
Et naissance du petit dernier : "le Conseil d'orientation pour la stratégie vaccinale", dirigé par Victor Fabius !
À ces mille-feuilles indigestes s’ajoutent les fonctions territoriales d’État, les strates de collectivités locales, régions, départements, communes, communautés de communes, syndicats intercommunaux et mixtes, établissements publics de coopération intercommunale et les innombrables agences, véritables bras armés de l’État. Cette monstrueuse technostructure compte 1,3 million de fonctionnaires qui pullulent à tous les niveaux de nos territoires et doublonnent avec les agents territoriaux et sociaux.
Le coût serait de 60 milliards d’euros par an.
Et des strates administratives à l’hôpital
Il y a également trop de strates administratives à l’hôpital, avec l’administration centrale, les groupements hospitalo-universitaires (GHU) et les staffs administratifs à la tête de chaque hôpital. Il faut ajouter les milliards d’euros versés à des cabinets de conseils comme Accenture, Mckinsey, Choose, Capgemini. La crise n’en est donc qu’à ses débuts.
La nouvelle ministre dit ne pas avoir de baguette magique, il lui faudrait simplement la volonté et la capacité de faire
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