Nous avons été surpris cette semaine par les déboires d’un confrère pratiquant avec une population en grande précarité.
Ce héraut des temps modernes avait fait la une, il y a quelques mois de cela, de nombreux journaux. Il nous avait expliqué qu’il mettait à la disposition des Roms un local professionnel, et montrait son attachement à une valeur qui est la base de notre profession : l’humanisme.
Cependant, la lune de miel s’est achevée cette semaine lorsque notre collègue s’est fait épingler par l’Ordre et la CPAM. Il travaille énormément, trop selon l’avis de la Sécu et administrerait facilement des produits stupéfiants.
Quel contraste entre une image de carte postale diffusée par les journaux et cette mise à l’index rapide par ces mêmes médias !
On peut critiquer ses agissements, son activité débordante, mais il ne faut pas oublier, que sur le territoire français, de nombreux praticiens (qui restent souvent dans l’ombre) s’engagent dans des actions humanitaires auprès des SDF. Ces médecins le font du fait de leur « responsabilité » professionnelle, mais aussi par passion.
L’argent compte peu pour eux, et sachez que près de 60% des consultations qu’ils dispensent ne sont pas rémunérées. De ce fait elles ne sont pas comptabilisées par la Sécurité sociale, De cette façon, ils arrivent péniblement à récupérer 25 à 30 C, mais jamais 70 ou 80 C/j ; cela avec la même disponibilité que celle de notre collègue modèle.
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« Se priver du libéral, c'est se priver d'une médecine à moindre coût »
Mes chers maîtres, au secours !
Des journaux « robots » pour des lecteurs « robots »