En 2017, le nombre de PUI* baisse sensiblement (- 1,8 %) et le nombre de postes de pharmaciens des établissements de santé voit sa dynamique s'inverser (-0,3 % en 2017 versus +0,7 % en 2016 et +3,3 % en 2015), selon le dernier Bilan de la démographie médicale établi par le Conseil national de l'ordre des pharmaciens au 1er janvier 2018. Les effectifs du secteur privé (-1,5 %) sont victimes de cette dégradation, alors que ceux du secteur public parviennent à augmenter légèrement (+0,4 %). Le nombre d'inscrits à l'ordre des pharmaciens réflète cette différence : 4 328 sont issus des établissements publics et 2 277 du secteur privé.
64 % des effectifs à temps plein
Les spécificités de la section H restent les mêmes depuis deux ans : l'emploi à temps plein représente 64 % des effectifs et l'activité au sein des établissements publics recouvre une bonne partie des personnels (65 % mêlant l'ensemble des contrats ETP et temps partiel du public). De même, la population des pharmaciens hospitaliers est très largement féminisée (75 à 80 %) dans toutes les tranches d'âges. Mais elle accuse une baisse (66 %) par rapport aux hommes à partir de 62 ans due à un départ massif à la retraite des femmes. Dans les hôpitaux, la part des praticiens hospitaliers (52 %) se taille la part du lion. Derrière arrivent les assistants (21 %), suivis des praticiens contractuels (14 %) et des praticiens attachés (13 %). Dans le secteur privé, le temps partiel a régressé parmi les gérants de PUI (40 % contre 50 % en 2013), ceux à temps plein ayant augmenté de 16 % en quatre ans (23 %).
PUI, une répartition très constrastée géographiquement
Cette évolution va de pair avec la tendance baissière des PUI. D'une part, le secteur public diminue de 0,9 % (1 043), d'autre part dans le privé, la dégradation se poursuit (1 402, -2,4 %). Au total, la baisse de un point du nombre total de PUI place la France en troisième position en Europe, derrière Malte et la Belgique. Leur répartition dans l'Hexagone demeure très contrastée entre le Nord et le Sud. Ce dernier détient un nombre de praticiens supérieur à la moyenne. Les départements très peuplés qui s'y trouvent comptent un nombre de PUI élevé tandis que les territoires à dominante rurale en ont peu, mais une présence au nombre d'habitants très supérieure à la moyenne. La moitié Nord se distingue quant à elle par une présence plus faible : près de la moitié des départements se trouvent en-dessous de la moyenne nationale. L'attractivité est différente pour les primo-inscrits qui se situent majoritairement en Ile-de-France (55 %), puis en Paca (9 %) et Midi-Pyrénées (8 %).
GCS, + 4 %
A l'heure des regroupements via les GHT, l'outil de coopération privilégié entre les secteurs public et privé représenté par les GCS a toujours le vent en poupe. On en dénombre désormais 84 (+ 4% contre +17 % en 2016). Ils emploient 259 pharmaciens (+4,4 % contre +19% en 2016). Le nombre moyen de pharmaciens par GCS (3,1) reste inchangé par rapport à 2016. La tendance à la hausse se poursuit pour les régions bien dotés en GCS comme le Centre Val de Loire (+ 25 % versus 2016), + 12 % pour l'Occitanie, le Grand Est et l'Ile-de-France). A l'inverse, la tendance baissière se poursuit pour la Bourgogne-Franche Comté (- 13 %), Paca (- 17 %) et la Nouvelle Aquitaine (- 25 %).
* Pharmacies à usage intérieur.
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