À Brive, des généralistes retraités luttent contre les déserts médicaux

En cette journée du 12 avril, le Dr Philippe Desbrest entame ses premières consultations au cabinet du centre de santé du quartier Rivet de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Pour le plus grand plaisir de ses patients, ravis d’avoir à nouveau accès à un médecin de proximité, « même si j’ai dû batailler avec le logiciel métier qui faisait des siennes, ce qui a occasionné un peu de cafouillage dans l’accueil de la patientèle », sourit le généraliste.

Le Dr Desbrest, 35 ans d’exercice à Brive, a ceci de particulier qu’il avait pris sa retraite au mois de décembre. Face au manque de généralistes sur le secteur, il a décidé de recommencer à exercer, mais cette fois deux jours par semaine, les mardis et mercredis. Une décision rendue possible grâce au partenariat entre la municipalité, la Mutualité Française Limousine et l’ARS, qui autorise les médecins à travailler pour un centre de santé comme des libéraux tout en étant salariés. Un deuxième confrère, également retraité, doit le rejoindre fin août.

Mais la ville de Brive essaie également d’attirer du sang neuf via une bourse d’engagement aux étudiants à partir de leur 5e année. Elle culmine à 12 000 euros par année universitaire, sous condition qu’ils s’installent et exercent à Brive pendant au moins six ans.

François Petty