L’Ile-de-France, première région concernée par le déclin de sa démographie médicale ? Peut-être. Mais c’est également la première région à s’être dotée d’un plan d’action en faveur de l’offre de soins. Destiné à favoriser le maintien et l’installation des professionnels de santé dans la région, ce plan engage l’ARS et l’URPS depuis décembre 2011.
Trois ans plus tard, l’heure est au bilan. Et à la satisfaction de ses promoteurs, alors que l’expérience est prolongée jusqu’en 2016. « La marche ensemble a permis d’avancer et on se félicite que ça continue », affirme Bruno Silberman, président de l’URPS médecins Ile-de-France. Même tonalité du côté de l’ARS où Claude Evin, son directeur général, appelle à renforcer et adapter les actions de soutien à l’offre « conduites dans un excellent partenariat avec l’URPS ».
400 candidats à l’installation individuelle reçus
Dans sa première édition, le partenariat comportait quatre Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM). Les deux premiers visaient à promouvoir et aider à l’installation, notamment dans les « zones fragiles » via des journées de découverte interprofessionnelles dans les départements franciliens et l’ouverture de « permanences locales d’aide à l’installation ».
Depuis 2012, ce sont plus de 400 candidats à une installation individuelle (dont 185 médecins) qui ont été reçus. Et 300 se sont effectivement installés. Forts de leur succès, ces deux contrats sont renouvelés jusqu’en 2016. Un troisième contrat intéressait les cabinets de groupe d’Ile-de-France. Leur recensement a permis d’identifier leurs difficultés. Ainsi, 1 080 groupes ont été dénombrés. Et 80 % d’entre eux seraient fragilisés d’ici 3 à 5 ans en raison notamment du non-renouvellement de leur effectif. Contrat reconduit pour les deux prochaines années.
La relance de ce plan d’action intervient au lendemain de l’annonce, lundi, par Anne Hidalgo, de mesures pour renforcer l’offre de soins dans la capitale. La nouvelle maire fait état d’une situation inquiétante, certains arrondissements pouvant perdre de 40 à 50 % de leurs effectifs de généralistes dans les cinq ans ! Et elle table sur des loyers réduits pour attirer les médecins. Initiative concurrente ou complémentaire de l’ARS ? Claude Evin souligne que, de la part de la capitale, « ce ne sont que des intentions, il n’y a encore rien de concret ». Et de préciser toutefois qu’il compte sur la participation de la Ville de Paris à ses CPOM.
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