Cloud, avantage ou inconvénient ? Débat

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Publié le 25/08/2022

Les clouds, sujet sensible ? Pas que pour des raisons de souveraineté comme
le montre Azure, le serveur de Microsoft, qui héberge les données de santé des Français. Les hôpitaux français doivent pallier leur manque de ressources en utilisant des solutions de clouds américains. Frédéric Descamps (Advens) prévient : « Il faut mettre en place des plans d’assurance qualité ou au minimum des clauses très strictes avec le fournisseur du cloud afin d’être certain que la donnée est bien protégée au bon niveau. » Alors que certains hébergeurs de DPI dans les clouds ont connu des ruptures de services assez longues (72 heures) , les établissements doivent se poser sérieusement la question des données qu’ils font migrer dans les clouds en réalisant une cartographie de sécurité sur les données à exporter ou à garder en local. Guillaume Deraedt qui se dit favorable à une hybridation pense que les messageries peuvent être exportables, mais que les données des SIE « nécessitent des clouds bien sécurisés de proximité et plus souverains ». Réglementairement, pour y parvenir, il faudrait une modification du code des marchés publics. Selon Olivier Eyries, il n’existe pas ou peu de failles dans les configurations de base des clouds (américains). Mais dès qu’un établissement change les accès et ajoute des applications, ce qu’il est presque toujours obligé de faire, la sécurité lui incombe. Résultat, les établissements conservent leurs données en local, multiplient les surfaces d’exposition et augmentent les risques potentiels. Bref, la gestion du risque cloud est un autre métier, bien plus complexe que celui de RSSI.