La télémédecine s'ancre progressivement dans les territoires.
Selon le dernier rapport d'activité du Fonds d'intervention régionale (FIR), 344 projets de télémédecine ont été financés en 2017 par les agences régionales de santé (ARS) pour un montant de 22,7 millions d'euros. Ces résultats représentent 11 % de dépenses supplémentaires qu'en 2016 et une augmentation de 67 % du nombre de projets financés (206 pour 20 millions d'euros en 2016), ce qui témoigne de la dynamique du secteur.
Les activités de télémédecine sont hétérogènes sur le territoire. La Nouvelle-Aquitaine est la plus entreprenante avec 104 projets montés, suivie de la Normandie (54) et du Grand Est (37). Côté dépenses, la Normandie enregistre le plus important investissement en matière de télémédecine, à hauteur de 3,4 millions d'euros, suivie des Hauts-de-France avec 3,2 millions d'euros et la Bourgogne-Franche-Comté avec 2,7 millions d'euros.
Embellie des plaies chroniques
Parmi les 344 dossiers, un tiers concerne des projets communs entre hôpital et le médico-social, 24 % lient les acteurs de villes au médico-social et 23 % sont issus exclusivement de l'hôpital. Sur ce dernier pourcentage, « la baisse est prononcée par rapport aux années précédentes (36 % en 2015 et 33 % en 2016) et l’augmentation du nombre de partenariats depuis trois ans illustre un renforcement des liens entre l’hôpital, la ville et le médico-social », lit-on. Les projets hôpital/ville ne représentent que 12 % de la totalité.
La moitié des dossiers porte sur les pathologies.
Les plaies chroniques connaissent une belle embellie avec 17 % des projets proposés contre 3 % en 2016. En revanche, ceux sur la prise en charge des AVC rencontrent l'effet inverse. Seuls 3 % y sont dédiés en 2017 contre 12 % en 2015. 6 % des projets portent sur l'insuffisance cardiaque. Parmi les autres sujets de travail, on peut noter les cancers, l'insuffisance rénale, respiratoire, les pathologies mentales, l'hypertension artérielle ou encore le diabète.
L'autre moitié s'intéresse au suivi d'une population particulière. « Les populations de patients les plus représentées sont les personnes âgées, principalement en dermatologie et soins palliatifs avec 35 % des projets, ainsi que les personnes handicapées avec un peu moins de 15 % des projets », analyse les auteurs.
Concernant la nature des dépenses, l’équipement connaît une forte hausse (43 % contre 22 % en 2016), contrairement aux systèmes d’information (13 % contre 23 % en 2016). Le financement du temps médical ne se retrouve que dans 12 % des dossiers.
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