Toutes les dimensions de la e-santé ne font pas le plein de confiance. Pour la troisième année consécutive, le Cercle des décideurs numérique & santé présentait ce jeudi son baromètre de la confiance des acteurs de santé dans le numérique. Et les résultats ne sont globalement pas bons. À court terme, l’indice de confiance « numérique & santé » à est en berne, passant de la note de 4,72/10 en 2 013 à 4,70/10 en 2 014. Malgré ce paysage morose, il y a quelques raisons d’espérer en matière de e-santé au domicile des patients. Seul indicateur en progression, la confiance sur cet aspect obtient 5,29/10 cette année contre 5,22/10 l’année dernière.
Nouveaux auto-tensiomètres, glucomètres connectés, détecteurs de chute… L’arrivée de ces objets connectés peut expliquer la confiance de cette dimension "numérique et santé". Une dynamique positive à condition toutefois que le patient ne soit pas oublié. Comme l’explique Blandine Calcio Gaudino, responsable du pôle Santé-Social Vieillissement à la Caisse des Dépôts et Consignations, les objets connectés de santé « doivent être intégrés dans une approche globale structurante et sans jamais oublier que ce n’est pas la technologie en elle-même qui compte mais son objectif final, son apport en santé ».
Autre indicateur en bonne santé, la télémédecine connaît une confiance stable. En légère progression, son indice passe de 4,98/10 en 2 013 à 5,02/10 cette année. Les raisons de cette confiance ? On peut les chercher du côté de l’action politique. Ainsi que Stéphane Routier, directeur du GCS E-santé Picardie, le rappelle, « la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a permis le lancement des expérimentations. Nous sommes certes toujours en attente des décrets d’application – le temps politique n’est pas celui des acteurs de terrain - mais force est de constater que ce sujet progresse ». En l’occurrence, l’article 36 du texte encadre ces essais de télémédecine dans quelques régions pilotes et prévoit les modalités de rémunération des actes ainsi effectués. Reste à savoir quand s’opérera le passage de l’expérimentation à la généralisation. Une étape qui pourrait prendre encore du temps, la HAS devant rédiger un rapport d’évaluation dont la transmission au Parlement est fixée au 30 septembre 2016.
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