Après la polémique suscitée par l'offre d'abonnement lancée par le groupe de cliniques Ramsay – proposant des téléconsultations illimitées pour 11,90 euros par mois – la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale se saisit du sujet afin d'endiguer les dérives. Elle lance à cet effet une mission flash dont l'objectif est « d'étudier et d'évaluer les conséquences de ce modèle de prestation de soins sur la santé des citoyens, l'organisation du système de santé ainsi que ses implications financières ».
Nommée co-rapporteure de cette mission (avec le député Nupes des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville), la députée du Loiret Stéphanie Rist (Renaissance) précise ce mercredi au « Quotidien » que Ramsay n'est pas le seul opérateur à offrir ce type de prestations.
Neuf auditions en dix jours
Des acteurs mutualistes ou assurantiels (Malakoff Humanis, MAAF, AG2R ou Axa) proposent aussi ce type d'offres à leurs assurés. « Nous devons d'abord faire un état des lieux de ces pratiques qui peuvent transformer l'exercice de la médecine avant de présenter des recommandations », confie la députée et médecin rhumatologue.
Dans le cadre de cette mission, les rapporteurs vont auditionner patients, syndicats de médecins, Assurance-maladie, Ordre ainsi que des opérateurs concernés. Neuf auditions seront menées « à compter du 3 juillet jusqu'au 13 juillet » pour des conclusions attendues autour du 22 juillet.
Au cours des dernières années, les offres de téléconsultation ont prospéré en ordre dispersé, y compris grâce à l'installation de télécabines dans des magasins, des mairies et bientôt dans les gares. La SNCF a lancé un appel d'offres pour équiper ses gares situées principalement dans les zones d'intervention prioritaire (ZIP) ou zones d'action prioritaire (ZAC).
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier