« La rationalisation et la massification des programmes d'achats hospitaliers ont permis de renforcer la maîtrise des dépenses de médicaments avec cependant des effets pervers : recomposition du marché, raréfaction des fournisseurs et création de monopoles, situation très pénalisante pour l'établissement et mise en place délicate de solutions de remplacement en cas de défaillance, risque de pénuries », explique Yves Daudigny. Cette situation s'est déjà produite à plusieurs reprises pour la vincristine, un anticancéreux.
Pour y remédier, les sénateurs suggèrent de limiter les dimensions des appels d’offres de façon à maintenir une diversification des candidats et à éviter une concentration sur un ou deux laboratoires. Deux solutions sont envisageables. Dans le premier cas, on accorde plusieurs attributions, ce qui permettrait d'avoir au moins deux fournisseurs d'un même produit. Toutefois, « c'est assez compliqué à gérer pour les pharmaciens hospitaliers qui ne savent pas à partir de quand on switche d"un produit à l'autre ». Ce dispositif est déjà pratiqué avec succès au Canada. Second cas, on accorde des attributions par région. Ainsi, un labo qui remporte un appel d'offres sur la région parisienne ne pourra pas obtenir le marché sur d'autres régions. Cette solution équilibrerait les fournisseurs.
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