Dès ce lundi 15 mai, les soignants non-vaccinés contre le Covid-19 peuvent officiellement réintégrer leur service, a-t-on appris par décret. L'obligation vaccinale était en vigueur depuis le 5 août 2021.
Cette décision intervient « conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé du 29 mars 2023 », peut-on lire dans le texte législatif publié au Journal officiel dimanche 14 mai.
Suspension mais pas abrogation
Il s'agit d'une « suspension » de l'obligation vaccinale des professionnels et étudiants concernés et non pas d'une abrogation.
Toutefois l'abrogation définitive pourrait être prochainement votée. Mi-avril, le groupe communiste a en effet déposé une proposition de loi allant dans ce sens. Celle-ci a été adoptée à l'Assemblée nationale le 4 mai dernier par 157 voix pour et 137 voix contre. Et, ce, contre l'avis du gouvernement. Le texte doit maintenant être examiné au Sénat.
Invité sur France Info ce lundi matin, le ministre de la Santé François Braun a estimé que 0,3 % de la fonction hospitalière était concernée par cette mesure. « C'est difficile d'avoir un chiffre exact mais cela pourrait représenter environ 3 000 personnes », a-t-il estimé, précisant que certains d'entre eux n'étaient pas du personnel soignant.
Sur ces 3 000 personnes « certains ont fait savoir qu'ils voulaient revenir dans leur service, d'autres ont fait savoir qu'ils avaient trouvé autre chose », a par ailleurs exprimé le ministre de la Santé.
Les Français voient d'un bon œil la réintégration des soignants non-vaccinés
D'après une enquête de l'Ifop commandée par le Journal du Dimanche et publiée dimanche 14 mai, les Français soutiennent à une très grande majorité (79 %) la réintégration des soignants non-vaccinés dans leurs fonctions. « Cette adhésion possède en outre une forte intensité puisque plus de la moitié de la population se déclare "tout à fait favorable" à la levée des suspensions », informe l'enquête. « Seuls 21 % des Français sont désormais opposés au retour dans leurs fonctions des soignants non vaccinés, et un dixième seulement "pas du tout favorable" (11 %), informe le sondage. Par ailleurs, « la question de la réintégration des soignants non-vaccinés est perçue de manière hétérogène par les individus selon leurs caractéristiques socio-démographiques ». Ainsi, les personnes les moins favorables à cette disposition sont les catégories aisées (58 %), les seniors (68 %), les diplômés du supérieur (70 %) et les Franciliens (70 %).
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier