La ministre de la Santé a une nouvelle fois invité les médecins généralistes à « améliorer la pertinence des prescriptions et des parcours » de soins. « À mes yeux, la médecine générale est la discipline-clé de la transformation du système de santé », a déclaré Agnès Buzyn ce samedi à Paris, en conclusion du Congrès de la médecine générale France, devant un amphithéâtre comble.
Agnès Buzyn a demandé à la profession de s'impliquer dans les travaux sur la pertinence menés par le Pr Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, du Pr Olivier Lyon-Caen, médecin conseil national de l'Assurance maladie, et d'Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé (usagers). Après consultation des conseils nationaux professionnels (CNP), des propositions sont attendues fin mai dont des indicateurs qualité sur 10 pathologies fréquentes à mettre en œuvre en 2019.
Appel à coopérer
La ministre mise aussi sur la coopération professionnelle pour améliorer la pertinence des soins. Elle souhaite que l’exercice en équipe de soins coordonnée devienne « le mode d’exercice prédominant » d’ici à 2022.
Agnès Buzyn a une nouvelle fois affirmé devant plusieurs centaines de généralistes qu'elle attendait une meilleure organisation de la profession pour répondre aux demandes de soins non programmés et « éviter l’engorgement des urgences par des personnes qui n’y ont rien à y faire ». « Je ne pourrai pas seule, sans vous, répondre à la crise des urgences », a-t-elle déclaré.
Les premières IPA commenceront à se former à la rentrée
Le Collège de la médecine générale s'était montré réticent au projet de décret relatif aux fonctions de l'infirmièr(e) en pratique avancée (IPA). La ministre a répondu favorablement à la demande « protocolisation » de son président le Pr Pierre-Louis Druais. « C’est dans un cadre d’équipe et de prise en charge protocolisée qu’est appelé à se développer l’exercice infirmier en pratique avancée », a-t-elle voulu rassurer.
En dépit des critiques de certains médecins, la ministre souhaite aller vite pour former ces nouveaux professionnels, appelés à jouer un « rôle majeur à jouer auprès du médecin traitant » pour le suivi des patients atteints de maladies chroniques stabilisées.
La première promotion d'infirmièr(e)s en pratique avancées rentrera en formation de master en septembre prochain, a précisé Agnès Buzyn.
Davantage de maîtres de stage
La ministre de la Santé veut augmenter le nombre des maîtres de stages (9135, fin 2017) pour répondre aux exigences de la maquette du nouveau diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale qui prévoit deux stages chez des praticiens agréés.
De même, elle veut développer les stages extrahospitaliers en zone sous-dense pour lutter contre la baisse de la démographie médicale.
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