L'AP-HP a dévoilé le 17 septembre une étude menée par un groupe de recherche clinique sur la cohorte des 337 victimes (vivantes) des attentats du 13 novembre 2015. Quel est le bilan des attentats de 2015 ? Plus des trois quarts des victimes ont été réparties entre urgences absolues (28 %) et relatives (72 %). En terme de réanimation sur les lieux mêmes des attentats, les gestes ont été limités aux thérapeutiques indispensables à la survie. Concernant l'évacuation des blessés vers les hôpitaux, les délais rapportés ont souvent été jugés longs, étant donné les contraintes de sécurité rendues nécessaires. Une fois arrivés dans l'hôpital, les blessés ont pu bénéficier des thérapeutiques et diagnostics habituels. Ensuite, avec un taux d'occupation des blocs en hausse de 41 %, les chirurgies de sauvetage ont été correctement mises en oeuvre (thoracique, vasculaire, digestive) sur les plaies et les fractures. Les urgences relatives ont par la suite été prises en charge avec un fonctionnement des blocs qui a duré plus de 24 heures. Une transfusion sanguine a été administrée à un blessé sur six. 29 % des patients ont été hospitalisés en unités de soins critiques (réanimation, unités de surveillance continue) et 71 % l'ont été pour une durée de trois jours. Seuls 8 % des patients ont dû être transférés dans les 24 heures après l'attentat. Enfin, 2% au lieu des 3% attendus sont décédés, suite à la sévérité de leurs lésions.
Tenir dans la durée en cas d'autre attentat
L'objectif est de tirer des conclusions pour le futur. Sur le plan médical, le but est d'évaluer rapidement les besoins sanitaires à court et moyen terme lors de la survenue d'un acte terroriste (médicalisation préhospitalière, triage, modalités d'évacuation vers les autres hôpitaux, organisation des services d'urgence, blocs opératoires, réanimation, transfusion). L'enjeu est d'élaborer des prospectives pour tenir dans la durée afin de gérer au mieux les équipes chirurgicales.
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