Le Covid-19 sera bien reconnu automatiquement en maladie professionnelle pour les soignants, a réaffirmé le ministre de la Santé Olivier Véran dans un communiqué publié mardi. « Cette mesure permet de faciliter l’accès aux droits des personnels en première ligne dans la gestion de la crise du Covid-19 et en particulier des personnels soignants, qui sont tombés malades dans l’exercice de leur métier », écrit le ministère.
« Un tableau de maladies professionnelles dédié au Covid-19 sera créé par décret afin de permettre à tous les soignants atteints d’une forme sévère de Covid-19 de bénéficier d’une reconnaissance de maladie professionnelle », informe l'avenue de Ségur. Cette reconnaissance s'appliquera à « tous les soignants des établissements sanitaires et médico-sociaux, les personnels non-soignants travaillant en présentiel dans ces structures ainsi que les personnes assurant le transport et l’accompagnement des personnes atteintes du Covid-19 », précise le communiqué. Les professionnels de santé libéraux bénéficieront pour leur part de cette reconnaissance « dans les mêmes conditions que les autres soignants », ajoute le ministère.
Un comité de reconnaissance pour les non soignants
Concernant les travailleurs non soignants touchés par le Covid sous une forme sévère, les modalités de reconnaissance en maladie professionnelle seront également facilitées. « En lieu et place des comités régionaux, un comité unique de reconnaissance national dédié au Covid-19 sera constitué pour assurer l’homogénéité du traitement des demandes », stipule le communiqué. La reconnaissance en maladie professionnelle permettra aux travailleurs de bénéficier de soins pris en charge à 100 %, d'indemnités journalières plus favorables et d'une indemnité (rente ou capital) en cas d’incapacité permanente. Les ayants droit pourront également toucher une rente en cas de décès.
Olivier Véran a promis cette reconnaissance en maladie professionnelle fin avril pour les soignants et non soignants, mais depuis, aucun décret n'a été publié. Ce retard agace notamment les syndicats de travailleurs. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger était notamment monté au créneau début juin, jugeant « insupportable » de n’être toujours pas fixé de manière claire sur le sort des travailleurs.
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