Avec aujourd’hui 1 541 membres, la société de pneumologie de langue française (SPLF) regroupe des pneumologues exerçant une activité libérale, hospitalière ou hospitalo-universitaire en France et dans une cinquantaine de pays étrangers. « En 2018, 180 nouveaux membres nous ont rejoint, c’est très encourageant », souligne le Pr Nicolas Roche, son président, qui explique qu’un groupe de réflexion a été créé afin de faire évoluer l’offre. « Nous voulons que la SPLF prester dynamique et moderne et essayer d’être soit au plus près des besoins des jeunes membres. Un projet d’application du site sur mobile est à l’étude, ainsi qu’un groupe de travail sur la e-santé ».
La SPLF a pour mission d’étudier les maladies respiratoires, sous tous leurs aspects : formation et perfectionnement des pneumologues, promotion de la recherche et de l’enseignement de la spécialité, élaboration et mise en œuvre de programmes de lutte contre les maladies respiratoires. « En septembre 2018, le congrès de l’European respiratory Society (ERS) s’est tenu pour la première fois à Paris. Ce fut l’occasion d’une collaboration étroite entre l’ERS et la SPLF, notamment pour la Déclaration de Paris sur le climat, l’environnement et la santé respiratoire ; l’European Lung Foundation, la Fondation du souffle et la FFAAIR y étaient également associés », se réjouit le Pr Nicolas Roche.
Des formations spécialisées
De nombreuses journées de formation ont été organisées tout au long de l’année soit par la SPLF, soit souvent viapar les groupes de travail spécialisés. « En 2018, il y a eu neuf journées de formations thématiques, en oncologie thoracique, infectiologie, réhabilitation respiratoire, assistance ventilatoire, aérosolthérapie, kinésithérapie respiratoire… Sans compter aussi une session post-ATS, des journées de recherche respiratoire (J2R), un séminaire d’approfondissement et de perfectionnement en pneumologie », liste le Pr Roche.
La SPLF s’est bien évidemment impliquée dans le programme scientifique du congrès de pneumologie de langue française (CPLF), avec le collège des pneumologues des hôpitaux généraux (CPHG) et l’association de perfectionnement post-universitaire des pneumologues (APP).
Soutien à la recherche
La société savante soutient plusieurs projets de recherche : le projet de cohorte d’asthme sévère Ramses ; le programme Predictumab, pour l’identification des facteurs prédictifs de réponse à l’omalizumab (anti-IgE) et au mépolizumab (anti-Il5), qui a été initié par les collègues belges et financé par l’ERS ; la cohorte Embarc (european multicentre bronchiectasis audit and research collaboration), une étude européenne sur des patients atteints de bronchiectasie. La SPLF a également contribué a mené un projet d’évaluation des décisions des pneumologues dans la BPCO.
Elle participe aussi à de nombreux programmes institutionnels, conduits par l’Assurance maladie. On peut citer par exemple le programme pilote de détection précoce de la BPCO, via un accompagnement des médecins généralistes à réalisation de la spirométrie dans trois régions – Essonne, Gironde et Pas-de-Calais – ou encore le programme de retour à domicile Prado BPCO, pour les patients sortant d’une exacerbation sévère.
Entretien le Pr Nicolas Roche, président de la SPLF
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