La Caisse nationale d'Assurance maladie a dévoilé aux syndicats de médecins libéraux un bilan chiffré des dispositifs conventionnels d'aide à l'installation lors d'une commission paritaire nationale (CPN) réunie le 19 juin.
La présentation de ces résultats intervient à un moment opportun, à quelques jours de la remise à la ministre de la Santé d'un rapport du Dr Sophie Augros (ex-présidente du syndicat ReAGJIR et chargée de mission sur les déserts pour Ma Santé 2022) sur les aides à l'installation des médecins.
Le CAIM et le Coscom en nette progression
Il ressort de ce point d'étape que davantage de praticiens, et particulièrement des généralistes, ont sollicité des aides à l'installation. Le plus emblématique d'entre eux, le contrat d'aide à l'installation des médecins (CAIM), ouvert il y a deux ans, qui prévoit une enveloppe de 50 000 euros brut versée en deux temps aux médecins s'installant en zone déficitaire, commence à rencontrer un succès significatif. Au 7 juin 2019, 859 médecins, dont 90 % de généralistes, ont conclu un CAIM. Le nombre de signataires a doublé en un an et l'âge moyen des bénéficiaires est de 40,8 ans. Les trois départements où l'aide est la plus sollicitée sont la Seine-Saint-Denis (62 adhésions), l'Essonne (33) et l'Isère (27).
Le contrat de stabilisation et de coordination pour les médecins (Coscom) progresse aussi. Il permet de bénéficier d'un bonus de 5 000 euros par an si le praticien s'engage dans une prise en charge coordonnée des patients en territoire sous doté (MSP, ESP, CPTS...). 2 004 contrats ont vu le jour alors que la Cnam n'en comptait que 400 en septembre dernier. Cette aide est perçue à 89 % par des généralistes et l'âge moyen est de 53 ans. La Seine-Saint-Denis est le premier département bénéficiaire (135 adhésions), suivie de la Seine-et-Marne (109) et la Manche (100).
Peu d'adeptes du Cotram et du CSTM
Le contrat de transition pour les médecins (Cotram), valorisant les praticiens souhaitant prendre leur retraite qui accompagnent leur successeur pendant quelques mois, lui, ne séduit pas. Seuls 66 médecins l'ont signé avec un âge moyen des bénéficiaires à 65,6 ans.
Enfin, le contrat de solidarité territoriale des médecins (CSTM), qui permet à un praticien de prêter main-forte au moins dix jours par an en zone sous dotée en contrepartie d'honoraires majorés, ne décolle pas non plus. Il n'a trouvé grâce qu'auprès de 74 médecins dont la moitié seulement sont généralistes.
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