Les fédérations hospitalières sont satisfaites mais restent vigilantes

Les fédérations hospitalières semblent satisfaites du plan hôpital annoncé le 20 novembre par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Selon la fédération hospitalière de France (FHF), c'est un plan de sauvetage qui va permettre à l'hôpital public de sortir la tête de l'eau. En témoigne la décision d'augmenter l'Ondam de 0,35 % (passant de 2,1 à 2,45 %) avec une pluriannualité sur trois ans et d'amorcer un plan de 700 millions d'euros par an jusqu'en 2022. A partir de cette enveloppe, la FHF juge que les primes de 1 000 euros accordées sous réserve d'un engagement de un à trois ans coûteront 60 millions d'euros par an. Elle appelle aussi à la création d'une prime annuelle de 300 euros par an pour 600 000 agents, soit 180 millions d'euros par an qui seraient versés au titre d'un dispositif d'intéressement collectif. Enfin, pour les Ehpad, elle estime que le coût de la mesure en faveur des 100 000 professionnels qui y exercent est de plus de 100 millions d'euros par an.

Toutefois, la fédération exprime quelques réserves. Elle « sera vigilante sur l'application concrète de ces mesures, notamment sur la reprise partielle de la dette des hôpitaux qui ne peut se faire à l'aveugle et qui devra reposer sur des critères objectifs ». Mais la fédération ne rentre pas dans le détail de ces critères.

Quant à la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), elle reconnaît « un véritable effort pour endiguer le mal » : revalorisation de l'Ondam, dégel intégral des crédits en réserve, principe de pluriannualité des ressources sont des motifs de satisfaction pour la fédération. Cependant, elle juge insuffisante l'annonce de l'évolution des tarifs des établissments inférieure à l'inflation.