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Rapport Médecins du monde, les plus pauvres sont aussi les plus mal soignés

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Publié le 18/10/2018
visuel MdM

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Crédit photo : arnaud janin

« Les années passent et rien ne change. Le constat est le même : les plus précaires sont aussi les plus mal soignés. Les progrès sont faibles, les reculs et les menaces sont là », s'indigne Yannick Le Bihan, directeur des opérations France chez Médecins du Monde qui vient de publier son rapport annuel. Selon l'ONG, près de la moitié des patients précaires reçus en consultation en 2017 présentaient un retard de recours aux soins et 38,6 % nécessitaient des soins urgents ou assez urgents.

En 2017, les médecins des Caso ont réalisé 29 674 consultations de médecine générale ou spécialisée pour 18 781 patients différents. Les pathologies les plus fréquentes parmi les personnes consultant dans les Caso étaient avant tout digestives (24,7 %), respiratoires (20,9 %) et ostéoarticulaires (19,7 %). Plus de 5 patients sur 10 souffraient d’une pathologie chronique et 82,8 % des patients reçus en consultation nécessitaient un suivi et/ou un traitement. Leur état de santé bucco-dentaire était également très dégradé : les patients ayant consulté un dentiste au Caso, présentaient en moyenne 4,4 dents cariées et 5,3 dents absentes. 

En 2017, 5 292 femmes de 15 ans et plus ont été reçues en consultation médicale généraliste et 336 en consultation gynécologique spécialisée. Seules 12 % des femmes en âge de procréer ont indiqué utiliser une contraception, soit 5 fois moins qu’en population générale. Parmi les femmes entre 25 et 65 ans ren-contrées dans les Caso, seules 18 % ont indiqué avoir déjà réalisé un frottis cervico-vaginal au cours de leur vie.

Parmi les personnes de plus de 15 ans, seules un peu plus d’un tiers disposent d’une vaccination à jour pour la coqueluche, les rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et l’hépatite virale B, et 1 personne sur 2 dispose d’une vaccination à jour pour les diphtérie-tétanos-po-liomyélite (DTP) et la tuberculose.

Enfin, seules un quart des personnes accueillies dans les Caso ont connaissance de leur statut sérologique pour le VIH (contre 44,4 % des Français) et respectivement 20,4 % et 18,4 % pour les hépatites C et B.

 

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr