La télé-expertise, remboursée par l'Assurance maladie depuis le 10 février dernier, peine à décoller. Selon les derniers chiffres communiqués mercredi par la Cnam en commission paritaire nationale (CPN), 771 actes ont été facturés en 6 mois. On note toutefois une augmentation progressive de nombre de télé-expertises remboursées. Au 30 avril, la Cnam comptabilisait 110 actes. En juillet, 232 télé-expertises facturées avaient été prises en charge. Au total, les médecins libéraux représentent 68 % des réalisations de télé-expertise, ce qui correspond à 69 praticiens ou structures, précise la Cnam. 32 % ont donc été facturées par les établissements de santé.
Les télé-expertises complexes davantage cotées
Une grande majorité des actes (62 %) étaient des télé-expertise de niveau 2, donc plus complexes. Pour rappel, le niveau 1 correspond à une question circonscrite : avis sur un électrocardiogramme ou une lésion dermatologique, suivi de photos d’une plaie chronique et le niveau 2 concerne les situations médicales complexes : adaptation d’un traitement antiépileptique, bilan pré-chimiothérapie, etc.
Un troisième niveau de télé-expertise pourrait être envisagé par l'Assurance maladie, comme cela était prévu dans l'avenant 6 de la convention médicale. Ainsi, la Cnam a proposé en CPN aux syndicats d'ouvrir une enquête auprès des médecins ayant déjà réalisé des télé-expertises de niveau 2 afin d'identifier des cas complexes pouvant faire l'objet d'un troisième niveau. Une autre enquête visant à déterminer les éventuels freins au déploiement de la télé-expertise va être lancée.
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