Suite à la mise en place du 100% optique et de certains soins dentaires supplémentaires, les mutuelles n'ont pas hésiter à relever massivement leurs tarifs, selon le dernier dossier de UFC Que Choisir paru le 12 février dernier. Selon l'organisme qui a passé au tamis près de 500 contrats émanant de 86 organismes complémentaires différents, la hausse médiane* serait de 5% en 2020. Soit une augmentation bien supérieure aux 3 % annoncés par certains professionnels, et davantage qu’en 2019 (+ 4 %). Pis, les augmentations de primes sont très disparates, à la fois entre les complémentaires (+2,7 % pour la Macif, + 6% pour la MGEN, +8,2% pour Malakoff Mederic Humanis, + 12% pour SwissLife...) et entre les assurés : "Si 10 % des assurés répondants ont vu leur cotisation augmenter de moins de 1,9 % en 2020, les 10 % les moins bien lotis ont subi une inflation supérieure à 12,5 %, qui dépasse même dans plusieurs cas 35 % !" Face à cette "hausse galopante des tarifs", UFC Que Choisir somme la ministre de la Santé Agnès Buzyn de publier au plus vite le décret instaurés pour les assurés le droit de changer de contrat quand ils le souhaitent.
En réponse à ces accusations, la Mutualité française explique que « la méthodologie de l’association repose sur un appel à témoignage limité à 500 exemples de contrats n’est en rien représentative, ni des 40 millions de contrats portés par les complémentaires santé, ni des tarifs pratiqués ». Selon elle, le déploiement du reste à charge zéro n’a pas d’impact significatif sur le montant des cotisations. Cerise sur le gâteau, « la concurrence dans le secteur est déjà effective et n’a pas freiné pour autant l’augmentation des dépenses de santé ».
* la moitié des contrats étudiés ont connu une augmentation supérieure, la moitié une augmentation inférieure.
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