Urgentistes/FHF, la tension sous contrôle

Publié le 22/10/2015

Christophe Prudhomme, Amuf.

Le feu couvait entre les urgentistes et la Fédération de l’hospitalisation de France (FHF). Marisol Touraine s’est résolue à jouer les pompiers de service. Mission réussie, le foyer est sous contrôle. Et chacun des protagonistes de crier victoire. Dans un communiqué de presse, « la FHF et les conférences obtiennent des engagements du gouvernement ». Et retirent dans la foulée le recours déposé au Conseil d’État. À l’Amuf, on se félicite de la lettre adressée par Marisol Touraine à la FHF. L’accord signé le 22 décembre dernier doit enfin devenir une réalité. Pour autant le ton est loin d’être apaisé. Christophe Prudhomme (Amuf) évoque à Décision Santé la « déclaration de guerre de la FHF lorsqu’elle a déposé son recours. Nous restons très suspicieux pour la suite des négociations ». Faut-il en effet instaurer un temps de travail spécifique pour les urgentistes alors que la communauté hospitalière attend toujours les mesures issues du rapport Le Menn revalorisant l’attractivité des carrières ? La mise en œuvre des dispositions sur le temps de travail des urgentistes doit-elle précéder les réorganisations à venir dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire ? Sur ce dernier point, la FHF a obtenu satisfaction. « Nous ne nions pas la nécessité d'un ajustement dans certains établissements, réplique Christophe Prudhomme (Cf. photo). Mais il faut une application sur l’ensemble du territoire de l’accord signé le 22 décembre dernier au plus tard le 1er janvier 2016. » Et de menacer en cas de retard : « Le climat social est tendu dans les hôpitaux. En cas de grève, elle sera forte. » Attention à l’allumette…