Les antidépresseurs innocentés

Publié le 24/06/2013
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« L’exposition aux IRS n’est pas associée à une majoration du risque de fuites et d’anomalies morphologiques suggestives de toxicité médicamenteuse dans cette large cohorte de patients exposés au benfluorex ». Telle est la conclusion de l’étude coordonnée par le Pr Christophe Tribouilloy (Amiens), à paraître dans les « Archives of Cardiovascular Disease ». Dans le « scandale du médiator », il a été suggéré, expliquent les auteurs, que l’utilisation des IRS (antidépresseurs agissant par inhibition de la recapture de la sérotonine) puisse être un facteur confondant important dans le développement des lésions valvulaires de patients exposés au benfluorex.

Le but de cette nouvelle étude était d’évaluer la relation entre l’utilisation des IRS et les fuites et la morphologie valvulaire dans une large cohorte de patients exposés au benfluorex. Les résultats montrent que la proportion de patients avec des fuites mitrales ou aortiques - absente ou triviale, moyenne, modérée ou sévère n’était pas différente entre les patients exposés aux IRS et les autres (p = 0,63 et 0,58, respectivement).

Impact of selective serotonin reuptake inhibitor therapy on heart valves in patients exposed to benfluorex. A multicentre study. Archives of Cardiovascualr Disease (2013). Sylvestre Maréchaux, Christophe Tribouilloy et coll.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9253