LE TABAGISME « délivre une dose efficace d’irradiation artificielle minime, de l’ordre de 0,4 millisieverts (mSv) par an », révèle une étude présentée devant l’Académie de médecine le 6 janvier, dirigée par Anne Julian et Jacques Simon, du service central de médecine nucléaire du CHU de Toulouse-Purpan.
En mars 2006, des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avaient estimé la radixposition liée à la consommation de 20 cigarettes quotidiennes à 53 mSv par an, soit 20 fois l’exposition naturelle moyenne annuelle en France (2,4 mSv) et 2,5 fois la limite réglementaire tolérée pour les salariés du nucléaire (20 mSv). Pour les spécialistes de Toulouse, cette évaluation « ne peut être retenue ». « Les données contradictoires » en la matière, dont témoigne la littérature internationale, « sont dues, soulignent-ils, à l’utilisation par l’AIEA d’un mode inhabituel et non conforme aux usages scientifiques en vigueur d’expression et de quantification de l’exposition de l’homme aux rayonnements ionisants ».
La radioactivité du tabac est due pour l’essentiel à l’épandage sur les cultures d’engrais phosphatés qui contiennent divers radioéléments, comme le polonium 210 et le radium 226. S’y ajoute aussi, éventuellement, le radon 222 de la radioactivité naturelle tellurique.
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