Ce jour-là, la patiente vient en consultation de surveillance gynécologique. Elle va bien, ne se plaint de rien.
J'ai l'habitude de faire une écho endovaginale systématique, bien qu'en termes de santé publique le bénéfice ne soit pas reconnu.
Je ne les cote pas, donc je me rassure gratuitement vis-à-vis de la Sécu.
Les cancers des ovaires et de l'endomètre m'inquiètent énormément et j'ai déjà dépisté un cancer de l'ovaire fortuitement et la patiente est guérie. Je fais donc mon écho et, là, l'ovaire gauche me semble pathologique.
Je reprends mon dossier. Lors de la dernière consultation, l'écho était normal. J'en informe la patiente et demande une IRM plutôt rassurante. Je persiste et je l'adresse pour une cœlioscopie qui confirme le cancer de l'ovaire à un stade 1. L'oncologie demande le BRCA2 qui revient positif, elle fait faire la mastectomie bilatérale préventive.
Voilà un moment où je suis fière d'être médecin car j'ai sauvé la vie de cette femme que je n'ai pas revue...
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils