Cancer du sein évolutif

Premiers résultats de REMAGUS

Publié le 07/01/2009
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Crédit photo : S Toubon

ÉTUDE DE PHASE II randomisée, le protocole REMAGUS étudie l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante chez des femmes présentant un cancer du sein à haut risque évolutif et non accessible à un traitement conservateur, en association ou non avec le trastuzumab ou le célécoxib. Tous en région parisienne, quatre centres y ont participé : l’hôpital Saint-Louis, le centre René Huguenin, les instituts Curie et Gustave Roussy.

Cette étude a pour objectif de caractériser l’apport et la tolérance de l’addition à une chimiothérapie néoadjuvante (4 cures d’épirubicine-cyclophosphamide et 4 cures de docétaxel) d’un inhibiteur de la cyclo-oxygénase 2 dans les formes HER2-ve ou du trastuzumab dans les formes HER2+ve. Elle doit ainsi déterminer la valeur prédictive de HER2 ECD circulant, l’incidence, l’évolution et la valeur prédictive de l’existence de cellules tumorales circulantes ainsi que la classification moléculaire de ces tumeurs et sa valeur prédictive. Les critères d’inclusion dans le protocole REMAGUS étaient : un adénocarcinome infiltrant du sein prouvé histologiquement, unilatéral, non accessible à un traitement conservateur pour des raisons locales ou à haut risque évolutif ou micrométastatique et pour lequel au moins un échantillon tumoral congelé était disponible. Ce cancer du sein ne devait pas avoir été traité préalablement.

L’efficacité est jugée sur l’anatomopathologie (classification de Chevalier), la clinique (OMS), la survie sans progression (OMS) ainsi que sur la tolérance.

Les résultats intermédiaires de cette étude ont été présentés par le Pr Michel Marty, lors des XIe journées de sénologie interactive de l’hôpital Saint-Louis (Paris). Ils montrent que les cas de rémission histologique chez les femmes ne recevant pas de trastuzumab et RH + sont peu nombreux moins de 5 % ; à l’opposé dans les formes « triples négatives » (RH- et HER2-) une rémission histologique est observée dans plus de 30 % des cas. Ces valeurs, bien que basses, justifient la poursuite de l’étude. L’analyse finale est actuellement en cours.

D’après la communication du Pr Michel Marty (hôpital Saint-Louis, Paris).

Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr