LA CÉRÉMONIE des Victoires de la médecine a eu lieu en plein cur de Paris, au théâtre du Châtelet. Cette huitième édition a rempli de nouveau les ambitions originelles des Victoires : valoriser la médecine française et ses acteurs, mettre à l’honneur l’innovation médicale, réunir libéraux et hospitaliers et faire entendre la voix des régions. « Fait remarquable cette année, de nombreuses avancées médicales intègrent une amélioration des conditions de prise en charge et de qualité de vie des patients, avant, pendant et après l’intervention ou le traitement », note Philippe Berrebi, inventeur et producteur de ce rendez-vous annuel. « L’objectif est de mettre en avant les complémentarités entre l’hôpital et la médecine de ville qui concilient sécurité, proximité et confort du patient. »
Dix-huit innovations médicales avaient été sélectionnées, parmi plus de 70 candidatures, par le jury, composé de présidents de sociétés savantes. Et les médecins réunis au Châtelet (plus de 1 000) ont choisi six équipes médicales.
En cancérologie, c’est le Pr Françoise Kraeber-Bodéré (CHU de Nantes), qui a été récompensée pour son travail en radioimmunothérapie. En chirurgie, la recherche en neurochirurgie éveillée et plasticité cérébrale du Pr Hugues Duffau (CHU de Montpellier) a été considérée comme « une nouvelle arme thérapeutique contre les tumeurs du système nerveux ». Les Pr Jacques Boschat et Martine Gilard, de Brest, ont reçu un prix pour leur travail en imagerie par cohérence optique en cardiologie interventionnelle. Le TLIF mini-open, nouvelle technique chirurgicale inventée par les Dr David Fischer-Lokou et le Pr Pierre Kehrli, de l’hôpital de Hautepierre, à Strasbourg, ont reçu la palme pour la neurologie.
Autres Strasbourgeois récompensés, le Pr Afshin Gangi et le Dr Xavier Buy, en technologie médicale, pour la cryptothérapie tumorale sous contrôle d’imagerie. Enfin, le Pr Florence Pasquier, Karine Fraysse et Didier Delmotte ont été récompensés dans la catégorie « Réseau de soins », pour celui qu’ils ont mis en place dans le Nord Pas-de-Calais à l’attention des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Un « coup de chapeau » est allé au travail de deux organismes d’intérêt général : la Voix de l’enfant, d’abord, cette association créée en 1981 qui « écoute et défend tout enfant en détresse quel qu’il soit et où qu’il soit » et à Lorient Ville Santé, réseau médico-social de Lorient.
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