Les technologies connectées ont envahi nos pratiques, la chirurgie orthopédique n’y fait pas exception. Bien au-delà des blocs opératoires, c’est toute la chaîne de soin — du diagnostic, au soin et au suivi post-chirurgical — qui est concernée.
Et les propositions sont multiples : des logiciels de simulation 3D chirurgicale, qui permettent au chirurgien d’anticiper des difficultés peropératoires (« chirurgien augmenté »), l’intelligence artificielle (IA) qui, bien entraînée, propose des diagnostics avec des performances équivalentes à un consensus d’experts… et suggère même les implants à poser ; des systèmes de guidage au bloc opératoire, qui accompagnent les gestes du chirurgien avec des guides imprimés en 3D ou, plus récemment, à l’aide de lunettes de réalité mixte, véritable cockpit-GPS chirurgical (photo).
La clinique n’est pas en reste et l’IA (encore !), associée à des caméras de profondeur, détecte et mesure l’amplitude des mouvements des patients opérés.
Reproductibilité et transmission
Si la « surprécision » peine finalement à démontrer son intérêt… Il semble que la chirurgie ait plus à gagner sur la reproductibilité et la transmission de nos pratiques et la sécurité du patient : réduire des années d’expérience à quelques mois, raboter la « courbe d’apprentissage » pour donner au patient le meilleur soin (et souscrire à l’obligation de moyens !), mieux enseigner sur des plateformes collaboratives boostées à la 5G.
Mais l’acceptation et l’intégration de ces nouveaux outils, qui font l’objet d’une forte pression commerciale, dans nos pratiques chirurgicales, nécessitent de révolutionner le fonctionnement de nos systèmes de soin en intégrant des démarches réglementaires, juridiques (le chirurgien reste responsable), médicoéconomiques, pédagogiques… sans oublier leur impact écologique !
D’après la conférence d’enseignement du Dr Marc-Olivier Gauci
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