Les greffes de la peau entraînent un fort taux de rejet en comparaison à celui observé pour les greffes d'autres organes. Mettre en présence le greffon avec une protéine mycobactérienne anti-inflammatoire appelée DnaK avant la transplantation permettrait de limiter le risque. Ces résultats sont parus dans « Nature Communications ».
Dans un premier temps, les chercheurs ont identifié à partir d'un modèle de souris « donneuse » une sous-population de cellules dendritiques, appelées CD 103+ qui semble impliquée dans le processus de rejet. En effet, la greffe semble mieux prendre en leur absence.
Dans ce modèle animal, les chercheurs sont parvenus à limiter le risque de rejet. Lorsque le greffon de peau est mis en présence de la protéine DnaK avant la transplantation, il survit plus longtemps. DnaK agit en activant March-1, une enzyme inhibitrice de la maturation des cellules dendritiques CD 103+.
Des tests chez l'homme ont montré que l'ajout de ce « prétraitement » pourrait effectivement empêcher la réponse immunitaire entraînant le rejet. D'autres études sont bien sûr nécessaires pour confirmer ces premières observations.
Contrairement aux traitements immunosuppresseurs qui permettent de limiter les risques de rejet chez les receveurs, cette nouvelle approche thérapeutique cible les donneurs, soulignent les auteurs.
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