Œdème maculaire

Des thérapeutiques pour ralentir

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Publié le 17/05/2016
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En ce qui concerne les anti-VEGF, ils permettent une amélioration de l'acuité visuelle à 2 ans avec un gain moyen de 2 à 3 lignes de vision, un gain de 3 lignes ou plus étant observé dans environ 30 % des cas. Il apparaît essentiel de démarrer le traitement le plus tôt possible si l'on veut obtenir un résultat. Les injections sont indiquées dès le diagnostic en cas d'acuité visuelle ≤ 5/10 (envisageables en fait dès que l’acuité visuelle est ≤ 8/10).

Le nombre d’injections diminue avec le temps : si 9 ou 10 injections sont nécessaires la première année (3 à 5 injections mensuelles puis 1 injection tous les 2 mois), la deuxième année, le nombre peut être limité à 4 à 5 injections puis 2 à 3 la troisième année.

Ceci constitue donc une différence majeure avec la DMLA où les injections doivent être répétées. Dans l’OMD, le gain visuel se maintient à 5 ans sans injection supplémentaire de Lucentis pour plus de la moitié des cas (étude OLE).

Un traitement initial par laser n'apporte pas de bénéfice, il faut attendre les résultats à 6 mois des injections intravitréennes. Le laser reste en revanche indiqué en cas d'exsudats focaux.

Il faut cependant noter que les patients qui ont eu un gain de moins de 5 lettres après 3 injections intravitréennes présentent un gain supplémentaire d'acuité visuelle très limité à 3 ans.

30 % de regression de stade

Les traitements anti-VEGF pour OMD diminuent également le stade de la RD, avec plus de 30 % de régression du stade de RD et une division par 2 du risque d'hémorragie intravitréenne et de nécessité de PRP. À 5 ans, le risque de passage à une RDP est divisé par 2. Il reste à montrer si ceci pourrait permettre de retarder ou éviter des traitements PRP par laser en cas de RDP sans OMD.

Dijon

Dr Sylvie Picard

Source : Bilan Spécialiste