Diabétologie

Jardiance, une protection cardiovasculaire dans le diabète de type 2

Par
Publié le 26/03/2021
Article réservé aux abonnés
L’Alliance Boehringer Ingelheim/Lilly France annonce la mise à disposition de Jardiance (empagliflozine). Cet antidiabétique oral, un inhibiteur compétitif sélectif du SGLT-2, réduit de 38 % la mortalité cardiovasculaire chez les patients diabétiques à haut risque.
Un traitement indiqué en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique

Un traitement indiqué en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique
Crédit photo : Phanie

Jardiance, déjà commercialisé dans 90 pays, arrive enfin en France. Il est indiqué chez les adultes pour le traitement du diabète de type 2 (DT2) insuffisamment contrôlé en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique : en monothérapie quand l’utilisation de la metformine est considérée comme inappropriée en raison d’une intolérance ou en association avec d’autres antidiabétiques.

Fin octobre 2020, la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) a donné un avis favorable au remboursement de Jardiance en bithérapie uniquement avec la metformine ou avec un sulfamide hypoglycémiant et en trithérapie seulement avec la metformine et un sulfamide hypoglycémiant ou avec la metformine et l’insuline.

Avec plus de six ans de recul, plus de 10 millions de patients-années ont bénéficié de ce traitement. Jardiance améliore le contrôle glycémique en réduisant la réabsorption rénale du glucose. L’empagliflozine présente un intérêt particulier chez le patient avec un DT2 à risque cardiovasculaire, en prévention primaire ou secondaire.

Dans l’étude Empa-Reg Outcome au suivi médian de 3,1 ans, les résultats d’efficacité ont montré une réduction de 14 % du risque de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs, de 38 % du risque de mortalité cardiovasculaire et de 35 % du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque.

Des infections génitales au début

Au niveau de la tolérance, les effets indésirables fréquents étaient les suivants : candidose vaginale, vulvovaginite, balanite et autres infections génitales, infection des voies urinaires, soif, prurit, rash, augmentation des mictions, augmentation des lipides sériques. « Les infections génitales surviennent surtout au début du traitement. Elles ne doivent pas conduire à l’arrêt du traitement car cet évènement est résolutif rapidement grâce à un traitement local », a expliqué la Pr Lyse Bordier de l’hôpital Bégin (Saint-Mandé).

De rares cas d’acidocétose diabétique et de fasciite nécrosante du périnée (gangrène de Fournier) ont été décrits. L’instauration d’un traitement par Jardiance nécessite non seulement un examen approfondi afin de s’assurer que le patient ne présente pas de surrisque de ces évènements mais aussi une information complète et précise sur les symptômes liés à chacun de ces évènements.

Jardiance est soumis à prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ou en médecine interne. Le renouvellement est non restreint.

D’après une visioconférence de l’Alliance Boehringer Ingelheim et Lilly

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin