Les mauvaises performances du test FIB4 chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) sont bien connues, avec trop de faux positifs. « C’est pourquoi, chez les patients ayant plusieurs facteurs de risque de maladie stéatosique du foie, il est conseillé de mesurer d’emblée l’élasticité hépatique », explique le Pr Victor de Lédinghen (CHU de Bordeaux).
Dès lors, la tendance forte est de dépister la fibrose directement par la mesure de l’élasticité hépatique. Tout patient diabétique devrait ainsi bénéficier, tous les deux à trois ans, d’une évaluation de la fibrose hépatique par Fibroscan (ou échographes avec modules d’élastographie).
Mais, si l’accès à ces appareils est compliqué, il est possible de calculer un FIB4. Un résultat inférieur à 1,3 permet de se dispenser d’une mesure de l’élasticité du foie, en raison de son excellente valeur prédictive négative (VPN) chez le diabétique.
Au-delà de ce chiffre, la mesure de l’élasticité du foie est nécessaire, avec une surveillance tous les deux à trois ans en cas de résultat inférieur à 8 kPa, et une consultation spécialisée s’il est supérieur à 8 kPa. Cette attitude s’appuie sur les résultats d’une étude française publiée en 2023 qui comparait la précision de tests non invasifs selon la présence, ou non, d’un DT2 (1). Les auteurs concluaient que des tests spécialisés (le Fibroscan) devaient être utilisés en première ligne pour diagnostiquer une fibrose hépatique avancée dans le DT2.
(1) Boursier J et al. Impact of type 2 diabetes on the accuracy of noninvasive tests of liver fibrosis with resulting clinical implications. Clin Gastroenterol Hepatol. 2023 May;21(5):1243-51.e12
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