Risque d’accouchement prématuré

La progestérone locale, une bonne option

Publié le 08/04/2011
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L’usage de la progestérone en application locale, sous la forme d’un gel administré en intravaginal, peut permettre de réduire le risque d’accouchement prématuré chez des femmes à risque de naissance avant la 33e semaine de grossesse.

Une étude réalisée chez 458 femmes présentant un col court (10-20 mm) et donc un risque d’accouchement avant terme. Elles ont reçu entre la 19e et la 23e semaine, soit un gel contenant de la progestérone par voie intravaginale, soit un gel placebo.

Les résultats montrent que le gel de progestérone est associé à un risque diminué de naissance à moins de 33 semaines : 8,9 % dans le groupe progestérone versus 16,1 % dans le groupe placebo. Ce qui correspond à une réduction de 45 %. Des différences de taux de naissance préterme sont aussi constatées avant la 28e semaine (5,1 % sous progestérone et 10,3 % sous placebo) et avant la 35e semaine de grossesse. (14,5 % sous progestérone et 23,3 % sous placebo)

L’étude montre aussi que les enfants nés de femmes qui avaient reçu la progestérone ont un risque diminué de syndrome de détresse respiratoire de la prématurité : taux de 3 %, versus 7,6 % dans le groupe placebo.

Les femmes ayant un col court peuvent être identifiées au cours des consultations de routine par dépistage échographique. Une fois que ce risque est identifié, on peut leur proposer un traitement par progestérone, indique l’auteur principal. Le col court représente un signe possible d’un manque de progestérone, explique le spécialiste.

Publié en ligne de Ultrasound in Obstetrics and Gynecology

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8941