Des gynécologues engagés

Un Fonds mobilisé pour la santé des femmes

Par
Publié le 24/06/2022
Article réservé aux abonnés
Bientraitance, endométriose et ménopause : trois axes de mobilisation prioritaires pour le Fonds pour la santé des femmes, qui finance des projets de recherche sur ces thèmes.
Des progrès importants ont été réalisés pour l’endométriose

Des progrès importants ont été réalisés pour l’endométriose
Crédit photo : phanie

« La survenue de l’épidémie de Covid a évidemment un peu ralenti la mise en place de nos actions. Mais nous sommes bien décidés à repartir de l’avant, en agissant autour de trois axes prioritaires : la bientraitance, l’endométriose et la ménopause », explique Georges-Fabrice Blum, professeur associé et trésorier du Fonds pour la santé des femmes qui, depuis 2014, se bat pour développer des actions innovantes en s’appuyant sur les dons de sociétés et de particuliers.

C’est le Collège national des gynécologues français (CNGOF) qui a créé ce fonds de dotation. « Mais il agit de manière indépendante, avec un contrôle assez strict des pouvoirs publics, car nous recevons des dons du public pour assurer une mission d’intérêt général », indique le Pr Blum. Présidé par le Pr Israël Nisand, le conseil d’administration compte des membres ayant tous occupé des fonctions importantes au sein du CNGOF : le Dr Yahn Rouquet, et les Prs Bernard Hédon et Alexandra Benachi. Quatre personnalités extérieures siègent aussi au sein de ce conseil : la journaliste Claire Chazal et trois cheffes d’entreprise, Martine Chouissa-Schwob, Nathalie Mesny et Nathalie Roos.

Une mission importante du Fonds est le financement de bourses de recherche dans le domaine de la santé des femmes. « Le choix des bénéficiaires est fait par le CNGOF et ensuite, nous assurons le financement », précise le Pr Blum, en insistant sur l’importance des trois thèmes prioritaires du FSF. « La bientraitance des femmes, en particulier dans les maternités, est un enjeu majeur. On a assisté au cours des dernières années à un ‘gynéco bashing’ de forte ampleur [lire aussi p. 18]. Et notre mission est d’y répondre, en développant la bientraitance dans toutes les maternités. C’est la raison pour laquelle nous allons financer des bourses de recherche dans ce domaine », indique le Pr Blum.

Le Fonds souhaite aussi se mobiliser sur l’endométriose, une pathologie qui bénéficie désormais d’une forte attention médiatique et politique. « Le président de la République en a largement parlé durant la campagne. J’ai même eu l’occasion m’entretenir avec lui d’un travail que je mène sur le thème du sport en endométriose. L’objectif est de montrer les bénéfices d’une pratique sportive pour diminuer les douleurs des femmes et avoir un effet au niveau de la prévention », souligne le Pr Blum, qui se félicite de la mise au point par des équipes françaises d’un test salivaire de diagnostic [lire p. 4].

Le Fonds souhaite aussi agir sur la ménopause, un sujet sur lequel une certaine confusion a pu être créée dans l’esprit des femmes. « Là aussi, on a assisté à une sorte de ‘bashing’ des traitements de la ménopause, à partir de données venues des États-Unis, où les traitements ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en Europe. Bien utilisés, il s’agit de traitements qui peuvent aider les femmes. Nous devons donc en assurer la promotion », indique le Pr Blum.

Exergue : « Nous recevons des dons du public pour assurer une mission d’intérêt général »

Entretien avec le professeur associé Georges-Fabrice Blum, trésorier du Fonds pour la santé des femmes (FSF)

fondspourlasantedesfemmes.org

Antoine Dalat

Source : lequotidiendumedecin.fr