Cas autochtones de dengue : avec un risque maximal jusqu'en novembre, la DGS rappelle la conduite à tenir

Par
Publié le 13/09/2022
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : S.Toubon

Alors que 26 cas autochtones de dengue ont été détectés cet été en métropole, correspondant à 5 épisodes de transmission dont 3 foyers importants en régions Paca et Occitanie, un « DGS Urgent » alerte sur de possibles autres cas ou foyers « dans les semaines à venir sur le territoire métropolitain ». « Le risque de voir apparaître une circulation locale du virus de la dengue à partir d’un cas importé est maximum de mai à novembre », poursuit la Direction générale de la santé (DGS).

La dengue est une arbovirose transmise par des moustiques Aedes albopictus (moustique tigre), également vecteur du chikungunya et du zika. La survenue d’épisodes dans des territoires jusque-là épargnés est liée à plusieurs facteurs : la présence densifiée de moustiques tigres (désormais implantés dans 67 départements), la reprise des voyages et le retour des voyageurs de zone d’endémie et les « conditions climatiques actuelles favorables à la multiplication des moustiques avec chaleur et pluies ».

Une maladie à signalement obligatoire

Cette situation réclame une « attention sur le diagnostic » des arboviroses et leur signalement « obligatoire » aux ARS (formulaires Cerfa de déclaration obligatoire) pour la mise en place de mesures de prévention et de lutte antivectorielle (démoustication surtout) et les investigations nécessaires. « Les malades doivent impérativement s’isoler des moustiques durant leur phase de virémie, qui dure une dizaine de jours », insiste également la DGS.

En termes cliniques, la dengue, après une incubation de 3 à 14 jours (4 à 7 en moyenne), s’assimile à un « syndrome fébrile et algique avec des signes digestifs, parfois un rash cutané après 3 ou 4 jours de fièvre », est-il indiqué. « Le traitement de la dengue est avant tout symptomatique (antalgiques, antipyrétiques) en évitant l’aspirine et les AINS », est-il rappelé. Les formes sévères sont rares, mais une « phase critique » entre le 4e et le 6e jour environ peut se traduire par une « fièvre > 39 °C après le 5e jour, des douleurs abdominales importantes avec ou sans diarrhée, des vomissements incoercibles, une agitation ou une somnolence, des œdèmes, des signes hémorragiques », liste la DGS.

Le diagnostic biologique, à partir d’un prélèvement sanguin, accompagné de renseignements cliniques, dans un laboratoire de biologie médicale, doit être réalisé par RT-PCR et antigène NS1 jusqu’à 5 jours après le début des symptômes, par RT-PCR et sérologie entre J5 et J7, et par sérologie uniquement (IgG et IgM) après J7, avec un second prélèvement de confirmation au plus tôt 10 jours après le premier.


Source : lequotidiendumedecin.fr