Cinq cas de rougeole à Lille liés à l'épidémie en Nouvelle Aquitaine

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Publié le 21/02/2018
Carnet de vaccination

Carnet de vaccination
Crédit photo : Phanie

Cinq cas de rougeole ont été diagnostiqués depuis début janvier dans le milieu universitaire de Lille.

Il s'agit de quatre étudiants du même campus – la Cité scientifique – et d'un chercheur qui les fréquente. Selon l'ARS, ces cas sont clairement liés à l'épidémie qui a touché la communauté étudiante de Bordeaux. « Un étudiant lillois a rencontré pendant les vacances de fin d'année un ami de l'université de Bordeaux et il a déclaré début janvier un épisode fébrile », qui a conduit finalement au diagnostic de la rougeole, explique Damien Cuny, premier vice-président de l'Université de Lille et professeur des universités à la faculté de pharmacie.

Un premier cas chez un non-vacciné

Dans les jours qui ont suivi, quatre autres cas ont été diagnostiqués parmi les personnes que cet étudiant a fréquentées dans le cadre de ses études. Le statut sérologique des cinq personnes touchées n'est pas connu mais on sait que le premier étudiant malade n'était pas vacciné, indique le vice-président de l'université. Les informations médicales ont transité par le service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) du campus et l'ARS des Hauts-de-France a été contactée dès le début, poursuit-il.

« Dès l’apparition des premiers cas en janvier 2018, l’ARS et Santé publique France en région ont procédé à l’enquête épidémiologique », indique l'agence régionale de santé. Ils ont recherché les personnes ayant un « contact proche » avec les personnes malades pour « les informer et les inciter à vérifier leurs antécédents médicaux et leur statut vaccinal ». Et, si nécessaire, à se faire vacciner dans les 72 heures. Plus généralement, tous les étudiants de l'université ont reçu un mail relayant la campagne nationale sur la rougeole, ajoute Damien Cuny. Il leur présentait les premiers symptômes et les invitait à mettre à jour leur vaccination et à consulter en cas de doute leur médecin traitant ou le service de santé universitaire. Idem pour les enseignants et le service de médecine du travail.

De nouveaux cas peu probables

« Le SUMPPS a reçu des vaccins ainsi que des kits de dépistage salivaires, observe le vice-président de l'université. Les étudiants peuvent donc se faire vacciner ou tester sur le campus ou chez leur médecin traitant. » Selon lui, cependant, il est peu probable que de nouveaux cas apparaissent puisque la période de contagion comme celle d'incubation de la maladie, depuis l'apparition du dernier cas, est dépassée.

Au-delà du milieu universitaire, l'ARS a diffusé des messages d'information auprès des unions régionales des professionnels de santé (URPS) des pharmaciens et des médecins, du conseil départemental de l'Ordre des médecins du Nord et des services d'urgences et de régulation de la métropole lilloise. Elle a également recommandé que le personnel soignant des services les plus exposés à cette maladie contagieuse, comme les urgences hospitalières, soit à jour de sa vaccination et rappelé la marche à suivre face à un cas suspect ou confirmé de rougeole.


Source : lequotidiendumedecin.fr