Nous sommes parfaitement conscients, grâce aux différents médias, d’une progression inexorable de l’épidémie due au Covid-19. Ce virus a des conséquences graves chez les patients ayant une fragilité immunitaire ou certaines tares.
Beaucoup de mesures ont été prises pour éviter une diffusion excessive de ce fléau au sein de la population française. Mais qu’en est-il de cette frange de la population silencieuse ; les SDF ? Nombreux sont ceux qui, du fait de la rigueur hivernale, se retrouvent dans des foyers d’accueil qui sont le plus souvent gérés par des associations.
Les informations données aux salariés de ces centres sont identiques à celles reçues par le Français lambda. Ces professionnels ont de grandes difficultés pour reconnaître les usagers contaminés ; difficultés qui sont parfois également ressenties par les médecins. Bien entendu ces salariés, du fait d’une pénurie en masque, ne disposent pas de cet équipement si des « médecins bienveillants » (ils n’ont reçu aucune consigne à ce titre, mais le bon sens est une de leur qualité) n’interviennent pas pour les fournir. Cette absence de prise en compte est un facteur qui peut favoriser plus facilement la diffusion de cette virose.
De plus, se pose la question, en cas de doute sur un cas éventuel de contamination, d’un isolement d’un résident. Et c’est là que se pose le réel problème non soulevé par aucun acteur de santé publique. En effet, ces personnes sont souvent en groupe (facteur qui favorise la contamination), et au sein des foyers, ils sont tous en contact.
Il est actuellement impossible en cas de doute d’isoler des patients suspects car le plus souvent les chambres ne sont pas individuelles. De plus, réquisitionner une chambre durant 14 jours pour un patient est une véritable gageure au sein de ces structures où le manque de place se révèle criant. Bien entendu, les centres hospitaliers ne vont pas accepter ces patients, et ce d’autant plus que les nouvelles consignes prônent uniquement le confinement, et non plus l’hospitalisation obligatoire.
Dans ce contexte, nous pouvons dire que les SDF demeurent les maillons faibles de notre système sanitaire, et sont des vecteurs non négligeables de transmission du COVID-19. De plus, si l’épidémie s’intensifie (ce que de nombreux infectiologues redoutent), l’impact au sein de ces populations fragilisées sera très important.
« Je ne puis tout pardonner aux hommes, excepté l’injustice, l’ingratitude, et l’inhumanité » Diderot D.
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