Le graal de la médaille d'or, à la pointe du fleuret du Dr Maxime Valet aux Jeux paralympiques de Paris 2024

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Publié le 14/10/2023
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 Maxime Valet médecin au CREPS de Toulouse et de l'équipe de France féminine de rugby à XIII et sportif de haut niveau en para-escrime

Maxime Valet médecin au CREPS de Toulouse et de l'équipe de France féminine de rugby à XIII et sportif de haut niveau en para-escrime
Crédit photo : Augusto BIZZI

C'est parti ! Le coup d'envoi de la billetterie des 2,8 millions de places pour les Jeux paralympiques de Paris - du 28 août au 8 septembre 2024 - a eu lieu ce lundi 9 octobre. Un beau succès qui réjouit le Dr Maxime Valet, lui-même dans la course côté escrime. Car le médecin de santé publique et du sport qui exerce au CREPS de Toulouse (Centre de Ressources d'Expertise et de Performance Sportive) et auprès de l’équipe de France féminine de rugby à XIII, est aussi un sportif de haut niveau. Une double casquette que le jeune toulousain mène de front.

L’ivresse des Jeux

« J’aime le sport et la compétition. Il y a un côté dépassement de soi qui est galvanisant », confesse l'énergique escrimeur de 36 ans. Son arme de prédilection est le fleuret même s'il a ajouté le sabre à son jeu. Il découvre la discipline à l'âge de huit ans au sein du TUC (Toulouse université club). Et n'abandonnera jamais. Pas même lorsque, étudiant en médecine, il perd l'usage des membres inférieurs à la suite d'une chute en 2009. Règles et tactiques de l'escrime olympique et paralympique sont sensiblement identiques, explique-t-il. « L’escrime est l'un des rares sports où la différence entre valide et handisport est moindre. D’ailleurs, au sein des écoles de formation, dès qu’on est blessé, ou lorsque les femmes sont enceintes, on pratique la discipline en fauteuil », note le para-athlète qui obtient, deux ans après l'accident, une première sélection en équipe de France et relève depuis, de nombreux défis.

Crédit photo : Augusto Bizzi

En 2024, c'est la médaille d'or qu'il ira chercher

Avec une collection de 17 médailles dont les trois dernières datent, à peine, de quelques jours (lors des championnats du Monde para-escrime à Terni en Italie, du 3 au 8 octobre), la fine lame est prête à (re) vivre l’ivresse paralympique. « Pour Rio en 2016, il s’agissait de mes premiers Jeux et de l'attribution d'une médaille de bronze en individuel. C’était quelque chose d’extraordinaire ! L'enthousiasme, l’engouement du public, des stades pleins à craquer… », raconte le médecin du sport. Alors, à moins d'un an des Jeux 2 024 de Paris, excitation et adrénaline montent en puissance reconnaît le compétiteur. D'autant que cette fois, c'est la médaille d'or qu'il entend décrocher ! Car, après Rio et Tokyo, les Jeux de Paris, seront probablement ses derniers. « C’est un vrai objectif pour moi de terminer là-dessus. Après les Jeux de Paris, je veux arrêter les entraînements et les compétitions de haut niveau. Il faut trouver le juste équilibre entre vie professionnelle, sportive et familiale », confie le champion, également père de deux jeunes enfants.

Des aménagements prévus par l'employeur et la Fédération

D'ici là : « place à la dernière ligne droite », lance le Dr Maxime Valet. Car l'heure est aux entraînements intensifs. Deux à trois heures tous les soirs. Et presque à temps plein, chaque week-end. « J’ai la chance d’être soutenu et accompagné par mon employeur et par la Fédération qui me permettent d’être détaché pour les entraînements, les stages et les compétitions. Sans cela, il me serait totalement impossible de pratiquer l’escrime paralympique à haut niveau », tient à souligner celui qui sera le 3 septembre 2024, en piste sous la verrière du Grand Palais ! Car c'est au sein de l'illustre bâtiment que le Dr Maxime Valet tirera les armes.

Annick Bernhardt-Olivieri

Source : lequotidiendumedecin.fr