Le score est sans appel : 800.000 voix de différence. Le 23 juin dernier, le candidat de l’AKP, le parti d’Erdoğan a subi une défaite nette. Il a perdu la mairie d’Istanbul, qu’il gouvernait depuis 17 ans. Une humiliation totale : après avoir crié au complot et demander des recomptages, c’est le parti lui-même qui avait demandé que l’élection du 31 mars dernier, remportée par l’opposition dans un mouchoir de poche, soit annulée. «Nous sommes en campagne depuis sept mois», sourit Ilayda Kocoğlu, vice-présidente du CHP à Istanbul.
Un symbole : l’AKP n’avait pas perdu une élection depuis 25 ans et Istanbul est non seulement le poumon économique de la Turquie, mais aussi la ville dans laquelle Erdoğan est né et a entamé son ascension politique. Le profil du nouveau maire, Ekrem Imamoğlu, détonne aussi dans le paysage politique. Résolument optimiste, il ne s’est pas laissé intimidé par les attaques du camp adverse, et surtout, n’a jamais répliqué. Son slogan ? «Her sey çok güzel olaçak», «tout ira très bien».
A ses côtés à chaque instant, revêtant souvent un T-shirt imprimé du slogan de campagne, Canan Kaftancioğlu est régulièrement pointée du doigt comme la principale architecte de cette victoire, s’assurant par exemple que chacun des bureaux de vote était surveillé par un avocat. Et déclarant à qui voulait l’entendre : «on a gagné une fois les élections. On les gagnera à nouveau».
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