Peut-on dire que le quotient intellectuel d’un sexagénaire peut être altéré par le fait que quand il était dans le ventre de sa mère, celle-ci a développé une HTA gravidique ? Selon une étude publiée dans « Neurology », la réponse est « oui ».
On sait qu’une hypertension artérielle gravidique ou une éclampsie, qui compliquent environ 10 % des grossesses, peuvent perturber l’environnement du fœtus. Dès lors, il était légitime de se demander si cela peut altérer les processus de la pensée chez l’enfant devenu adulte.
Pour le savoir, une équipe d’Helsinki (Katri Räikkönen et coll.) s’est penchée sur les paramètres tensionnels au cours de leur grossesse chez des mères de 398 hommes nés entre 1934 et 1944. Ensuite, les processus de pensée de ces hommes, qui avaient été évalués à 20 ans, l’ont été à nouveau à 69 ans. Les tests ont évalué le langage, le raisonnement mathématique et l’aptitude à résoudre des taches visuo-spatiales.
Résultats : les hommes dont la mère avait eu une HTA gravidique avaient à 69 ans des scores inférieurs de 4,36 points à celui des autres. Les scores étaient déjà inférieurs à l’âge de 20 ans en cas d’HTA gravidique et la baisse était chez eux plus forte au fil des décennies.
La plus forte puissance concernant le raisonnement mathématique.
En revanche, la prématurité ne modifiait pas les résultats. Pas plus que le statut du père (travailleur manuel ou employé de bureau).
Neurology, publication online du 3 octobre 2012.
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