Beyfortus : face à l'afflux de commandes, les maternités priorisées pour le 50 mg

Le nirsévimab (Beyfortus) est victime de son succès. Alors que la campagne d'immunisation des nourrissons contre le virus respiratoire syncytial (VRS) a tout juste commencé le 15 septembre, la Direction générale de la santé (DGS) recommande de prioriser les doses à 50 mg pour les maternités et limite à 5 par commande le nombre de doses à 100 mg en officine de ville.

Dans un DGS-Urgent daté du 26 septembre, il est fait état de « la forte adhésion des professionnels de santé et des parents ». Les maternités remontent « des taux d’adhésion des parents de 60 % voire 80 % dans certains établissements » et les officines ont passé commande « de volumes importants pour les deux dosages disponibles de nirsévimab ».

Pas de constitution de stock en ville

En accord avec le Conseil national professionnel de pédiatrie, la DGS annonce ainsi que de « la distribution de Beyfortus au dosage de 50 mg est suspendue en ville au profit des maternités », ce dosage étant indiqué pour les nourrissons de moins de 5 kg. Sont ainsi priorisés les nouveau-nés en maternité avant leur sortie et les moins d’un mois hospitalisés. La DGS rappelle qu’il existe une alternative disponible pour certains nourrissons à haut risque éligibles, le palivizumab (Synagis).

Quant aux officines, elles peuvent continuer à commander du nirsévimab 100 mg selon les modalités déjà transmises. « Chaque commande doit toujours reposer sur une ordonnance nominative, la constitution de stock n’est pas autorisée », est-il précisé. Chaque commande est également limitée à 5 doses au maximum. Les livraisons de nirsévimab 100 mg ont démarré le 21 septembre et « se poursuivront dans la limite des stocks disponibles », lit-on. Cette priorisation est susceptible d’être revue « en fonction de l’évolution du calendrier d’approvisionnement en nirsévimab », est-il ajouté.