Chez l'enfant, les douleurs chroniques ont un impact significatif sur l'activité physique, scolaire (absentéisme) et engendrent une détresse émotionnelle et des difficultés à nouer des relations amicales.
Au niveau individuel, avoir peur de la douleur, la dramatiser majore le risque de développer un handicap. Résultat : non seulement l'intensité de la douleur mais aussi la peur et le catastrophisme augmentent le risque de chronicité. Mais c'est aussi vrai au niveau social. « La réaction émotionnelle et comportementale de l'entourage, la manière dont les parents décodent et réagissent à ces douleurs influencent aussi la trajectoire de l'enfant », explique Liestbet Goubert. Les parents développent souvent une attitude protectrice. C'est une réponse adaptative normale. Mais en cas de douleurs chroniques, cette attitude peut avoir un impact négatif. En voulant protéger l'enfant, ils favorisent ses réactions d'évitement et alimentent sa mise à l'écart avec, à la clé, inactivité, repli sur soi et dépression, et chronicisation. Il faut donc s'appuyer sur l'empathie mais éviter une réponse trop protectrice.
D'après la communication de Liestbet Goubert (Gent, Belgique)
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