Les rhumatismes inflammatoires à début pédiatrique comprennent essentiellement les arthrites juvéniles idiopathiques oligoarticulaires, polyarticulaires et systémiques (maladie de Still), les rhumatismes psoriasiques et les arthrites avec enthésite correspondant aux spondyloarthropathies à début juvénile.
L'introduction des biothérapies a permis de transformer leur prise en charge. Les premières ont été les anti-TNF alpha : étanercept et adalimumab. Ce sont des traitements de deuxième intention, prescrits en cas de réponse insuffisante ou d'intolérance au méthotrexate. Les autres biothérapies autorisées sont l'anti-IL 6 (tocilizumab), l'abatacept (CTLA 4-Ig) et le canakinumab (anti-IL 1).
L'indication d'une biothérapie chez l'enfant doit être posée par un centre expert en rhumatologie pédiatrique. Un bilan préthérapeutique et la mise à jour de la protection vaccinale sont nécessaires (il n'y a pas de contre-indication aux vaccins inactivés pendant le traitement). Une information claire doit être donnée aux parents quant à la surveillance des effets secondaires potentiels.
Les réactions les plus fréquentes sont cutanées et infectieuses. « La balance bénéfice-risque est positive après quinze ans d'utilisation malgré le coût élevé de ces molécules, a estimé la Dr Agnès Duquesne (Lyon). Les pédiatres de proximité ont un rôle à jouer pour la surveillance, en particulier des infections et des vaccinations. »
La mise en place de registres internationaux va permettre d'évaluer de façon prospective leur tolérance et de repérer les risques à long terme, immunologiques et tumoraux, dans une population avec une longue espérance de vie.
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