Impacts massifs du changement climatique sur la santé, selon un rapport du « Lancet »

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Publié le 31/10/2017
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Crédit photo : AFP

Exposition à des pics de chaleur, à la pollution de l’air et à l'augmentation de la capacité des moustiques à transmettre des maladies vectorielles : les changements climatiques se font largement sentir. C’est ce qu’indique un rapport du « Lancet » sur la santé et le changement climatique, réalisé grâce à une collaboration entre 24 institutions académiques et organisations intergouvernementales, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce rapport, qui recense les progrès climatiques selon 40 indicateurs, précise d’abord qu’entre 2000 et 2016 (par rapport à une moyenne mesurée sur la période 1986-2008), ce sont 125 millions de personnes de plus de 65 ans qui ont été exposées à des pics de chaleur. Un pic a été atteint en 2015 avec 175 millions de personnes exposées en plus. Les impacts sur la santé vont du coup de chaleur à l’exacerbation d’insuffisance cardiaque préexistante et au risque d’atteinte rénale due à la déshydratation. Les personnes âgées, les enfants de moins d’un an et les malades chroniques (de maladies cardiovasculaires ou rénales) sont particulièrement sensibles à ces changements.

Des moustiques davantage vecteurs, et des particules fines très présentes

Le rapport du « Lancet » note aussi que le moustique Aedes aegypti a vu augmenter sa capacité vectrice (le taux auquel une population de moustiques génère de nouvelles inoculations à partir d’un cas infectieux) de la dengue de 9,4 % depuis 1950. Pour Aedes albopictus, l’augmentation est de 11,1 %. Et le nombre de cas de dengue a presque doublé à chaque décennie.

Quant à l’exposition globale à des niveaux dangereux de pollution de l’air (particules fines de taille PM2.5), elle a augmenté de 11,2 % depuis 1990. Environ 71 % des 2 791 villes prises en compte par l’OMS ont dépassé les niveaux recommandés.

Le rapport souligne que « les professionnels de santé ont la responsabilité d’agir comme des défenseurs de la santé publique, en communiquant les menaces et opportunités existantes au public et aux législateurs, pour s’assurer que le changement climatique est pris en compte comme facteur central du bien-être humain ».


Source : lequotidiendumedecin.fr