ALORS QUE LES RÉSULTATS des études antérieures sur le risque de déclin cognitif associé à la prise de BZD étaient relativement contradictoires, cette nouvelle contribution issue de la cohorte PAQUID donne des résultats plus robustes. L’étude a débuté en 1987 et s’est achevée après 20 ans de suivi. Elle a porté sur 1 063 patients indemnes de démence au moment où démarrait cette nouvelle étude, en 1992 soit 5 ans (T5) après la première inclusion, et qui n’avaient pas pris de BZD depuis 3 ans (T3).
Comparativement aux non-utilisateurs (n = 968), les utilisateurs de BZD présentaient plus de symptômes dépressifs, étaient plus hypertendus, et consommaient moins d’alcool.
Sur les 15 années ( de T5 à T20) de suivi, 253 (23,8 %) cas de démences confirmées ont été diagnostiqués, 32 % chez les utilisateurs de BZD et 23 % chez les autres. L’utilisation récente de BZD (entre T3 et T5) était associé à un risque accru de démence ( HR : 1,60, IC : 1,08 à 2,38) et l’existence de symptômes dépressifs montrait le même type d’association.
En France, 30 % de la population de plus de 65 ans reçoivent des benzodiazépines, et bien que la consommation ait diminuée, elle reste importante chez les personnes âgées.
British Medical Journal 2012 ; 245 :e6231
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