Portant sur la population des plasmablastes

PR : un biomarqueur d’absence de réponse aux anti-CD20

Publié le 27/09/2011
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Crédit photo : BSIP

LA POLYARTHRITE rhumatoïde (PR), caractérisée par une inflammation de la synoviale conduisant à la destruction du cartilage et de l’os, est une affection auto-immune chronique.

Ciblant les lymphocytes B, l’une des cellules contribuant à la pathogenèse de la PR, les anticorps anti CD20 - rituximab et ocrelizumab - sont indiqués pour le traitement des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) active et sévère qui ont mal répondu aux traitements de fond conventionnels (méthotrexate) et aux inhibiteurs du TNF.

Toutefois, ces anticorps anti-CD20 sont associés à des risques (réaction à la perfusion et infections) et n’agissent que chez une partie des patients ; aussi, il semblait intéressant d’identifier des biomarqueurs capables de prédire la réponse ou la non-réponse à ces agents.

Owczarczyk et coll. (Genentech, San Francisco) viennent d’identifier un premier biomarqueur sanguin de résistance au rituximab et à l’ocrelizumab : le taux sanguin initial des plasmablastes.

Sachant que les AC anti-CD20 provoquent une déplétion des lymphocytes B à l’exception, entre autres, des plasmablastes B, qui n’expriment pas le CD20, les chercheurs se sont demandé si le taux initial de ces cellules pourrait influencer la réponse aux anti-CD20.

Ils ont développé un test permettant de quantifier l’expression de gènes spécifiques des plasmablastes. Utilisant les données et échantillons de 4 essais randomisés du rituximab ou de l’ocrelizumab dans la PR, ils ont effectivement découvert que des taux initiaux élevés d’ARNm de l’IgJ, un marqueur des plasmablastes, identifient une sous-population (25 %) de patients atteints de PR qui ne répondent pas au traitement anti-CD20.

« Nous proposons que le dosage des taux initiaux des plasmablastes pourrait informer la décision thérapeutique vis-à-vis du traitement anti-CD20 dans la PR afin de maximiser le bénéfice clinique », concluent les chercheurs.

Science Translational Medicine, 21 septembre 2011, Owczarczyk et coll.

 Dr VÉRONIQUE NGUYEN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9012