EDITORIAL

Remises en cause

Publié le 07/04/2011
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En cette année 2011 où la remise en cause dans beaucoup de domaines (des pouvoirs dans le monde arabe, du tout nucléaire suite aux événements tragiques touchant le Japon, du fonctionnement de certaines institutions comme l’Afssaps) est inscrite à la une des médias, le monde rhumatologique, toujours à la pointe du dynamisme, s’est donné les moyens de remettre en cause des idées ou des prises en charge thérapeutiques, en mettant à plat un certain nombre de sujets afin d’améliorer le diagnostic des rhumatismes et les traitements de nos patients.

Ainsi, nous vous proposons de parcourir dans ce numéro au fil des pages les nouvelles recommandations 2010 de l’EULAR et de l’OARSI.

Après celles de l’AFLAR, l’an dernier, nous vous proposons, cette année, de découvrir les actions d’une autre association de patients, l’ANDAR, de surfer sur le nouveau site de notre société savante la SFR et prendre connaissance d’une nouvelle institution « France RHUMATISME », dédiée à la récolte de fond pour la recherche en rhumatologie.

L’année rhumatologique a également été riche en actualités dans le domaine des pathologies osseuses, avec notamment, la mise en évidence de l’implication des stimuli mécaniques ou de l’appareil digestif sur le tissu osseux. L’évaluation du risque fracturaire reste toujours un défi dans la pratique clinique. Le score FRAX montre à nouveau des limites, en particulier chez les femmes récemment ménopausées. Un meilleur dépistage des patientes à risque sera peut-être possible grâce à l’utilisation de nouvelles techniques explorant la qualité osseuse. Sur le plan thérapeutique, les controverses qui affectent l’utilisation des suppléments de calcium sur le risque cardio-vasculaire ou des bisphosphonates sur le risque de fractures atypiques illustrent à nouveau l’importance du bon sens clinique. Elles rappellent que ces traitements doivent être prescrits uniquement chez les patientes qui en tireront un bénéfice. Dans cette situation, le rapport bénéfice risque reste très favorable. Enfin, une autre ostéopathie se trouve sous les feux de l’actualité. Sous l’égide de la SFR, les recommandations de prise en charge de la dysplasie fibreuse sont sur le point d’être publiées.

En espérant que ce numéro vous apportera autant d’intérêt pour votre pratique quotidienne que nous avons eu de plaisir à le préparer.

* Hôpital Saint-Antoine, Paris

** CHU de Grenoble

Drs LAURENT GRANGE* ET MICKAËL ROUSIERE**

Source : Bilan spécialistes