Imagerie des prothèses articulaires

Un algorithme pour faire face à la hausse des demandes

Publié le 19/10/2015
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Si la radiographie standard reste la première étape pour analyser les prothèses, les développements techniques récents en imagerie ont modifié la stratégie diagnostique et la prise en charge des implants douloureux. La valeur de ces examens est soulignée par une littérature abondante, dopée par la mise en évidence d’un taux élevé de complications locales des prothèses ayant une usure métallique.

Au CHU de Nancy, où le nombre de scanners pour implant douloureux a été multiplié par plus de 10 en trois ans, un algorithme diagnostique a été proposé. Cet article expose brièvement les progrès techniques et ce nouvel algorithme.

De nouvelles stratégies diagnostiques

Les complications des implants prothétiques sont variées. Elles sont souvent suspectées dès l’anamnèse et l’analyse du type d’implant prothétique. Les tests biologiques et la radiographie standard restent la première étape du bilan complémentaire mais ce bilan manque de sensibilité et spécificité.

Les indications des autres méthodes d’imagerie dépendent de leur coût, de leurs performances diagnostiques et du tableau radio-clinique initial (figure 3). Pour l’analyse de l’os et des composants prothétiques, le scanner est probablement la technique présentant le meilleur rapport coût/efficacité. Il est un outil incontournable pour détecter une complication mécanique d’une prothèse, vérifier l’orientation de la pièce acétabulaire, détecter une ostéolyse ou évaluer le stock osseux avant chirurgie de révision.

Le diagnostic de descellement est souvent difficile sur la radiographie standard. En cas de doute, il est recommandé de recourir au scanner ou au SPECT-CT.

L’échographie, le scanner avec MAR et l’IRM avec MARS, qui peuvent apporter des renseignements similaires pour l’analyse des parties molles, sont recommandés pour détecter les complications des prothèses métal-métal.

Le diagnostic de descellement septique et d’infection reste un défi, et le recours à plusieurs méthodes diagnostiques, y compris la ponction articulaire, est en général nécessaire.

Le diagnostic de conflit antérieur iliopsoas repose sur le scanner et sur l’échographie qui permet en outre de guider une infiltration test.

Service d’Imagerie Guilloz, CHU Nancy. Centre Chirurgical Emile Gallé, Nancy
Dr Alain Blum

Source : Bilan spécialiste