Cancer de la prostate métastatique d'emblée

Plus d'un an après l’AMM, prise en charge accordée à l'acétate d'abiratérone

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Publié le 11/03/2019
cancer prostate métastatique

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Crédit photo : Phanie

Le 20 novembre 2017, une extension de l'AMM de l'acétate d'abiratérone (Zytiga) avait été octroyée par la commission européenne dans le cancer de la prostate métastatique d'emblée, suite aux résultats de l'étude LATITUDE présentés au congrès de l'ASCO 2017 par le Pr Karim Fizazi (Gustave Roussy, Villejuif). Plus d'un an après, la prise en charge du traitement vient d'être accordée chez les patients atteints de cancer métastatique de la prostate hormonosensible à haut risque nouvellement diagnostiqués, en association à la prednisone (ou à la prednisolone) et à un traitement par suppression androgénique (ADT). Publiée au journal officiel mardi 5 mars 2019, cette annonce fait suite à la présentation de l'analyse finale, le 14 février, de l'essai LATITUDE au congrès de l'ASCO GenitoUrinary (ASCO GU).

34 % de réduction du risque de décès après plus de 4 ans de suivi

« Je suis ravi que l'analyse finale de l'étude LATITUDE confirme les résultats initiaux : le risque de décès des patients atteints de cancers de la prostate métastatiques graves est réduit de 34 % avec un bénéfice observé sur tous les paramètres, en particulier une diminution nette du risque de douleur liée aux métastases osseuses. Ces données ouvrent une nouvelle ère pour nos patients », a confié le Pr Karim Fizazi, investigateur principal de l'essai et président du Groupe d'étude des tumeurs génito-urinaires (GETUG).

En effet, l'analyse finale de cette étude de phase III, menée chez 1 199 patients atteints de cancer de la prostate métastatique hormono-naïf, a présenté le bénéfice observé en termes de survie globale après un suivi médian de 51,8 mois. Par rapport au bras contrôle (placebo + ADT), une réduction du risque de 34 % a été retrouvée avec l'association acétate d'abiratérone, prednisone et ADT (HR : 0,66, IC à 95 % : 0,56-0,78 ; p < 0,0001). La médiane de survie globale était de 53,3 mois (IC à 95 % : 48,2 mois – non atteint) avec l'association versus 36,5 mois (IC à 95 % : 33,5 – 40,0 mois) dans le groupe placebo.

D'après le communiqué de presse du laboratoire Janssen, du 6 mars 2019

Karelle Goutorbe

Source : lequotidiendumedecin.fr