Après l'annonce que Sanofi servirait en priorité les États-Unis s'il trouvait un vaccin contre le Covid-19, le Premier ministre Édouard Philippe, qui a échangé ce jeudi avec le président du groupe pharmaceutique, a affirmé que « l'égal accès de tous au vaccin n'est pas négociable ».
Le président du conseil d'administration, le Français Serge Weinberg, « m'a donné toutes les assurances nécessaires quant à la distribution en France d'un éventuel vaccin Sanofi », a ajouté le Premier ministre dans un tweet, rappelant que Sanofi était « une grande entreprise profondément française ».
Je viens de le rappeler à Serge Weinberg qui préside @Sanofi, cette grande entreprise profondément française. Il m’a donné toutes les assurances nécessaires quant à la distribution en France d’un éventuel vaccin Sanofi.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 14, 2020
Indignation de la classe politique
Le groupe a créé la polémique mercredi en arguant que la primeur du vaccin pourrait être réservée aux États-Unis en raison de l'important investissement des autorités américaines. La classe politique française, unanime, s'était indignée de l'annonce du groupe pharmaceutique.
« Comme l'a indiqué Emmanuel Macron, un vaccin contre le Covid-19 devra être un bien public mondial », a souligné de son côté Édouard Philippe, faisant référence notamment aux déclarations du chef de l'État du 24 avril devant l'Organisation mondiale de la Santé.
Sanofi a renvoyé ce jeudi les autorités européennes à leurs responsabilités en leur demandant d'être aussi « efficaces » que leurs homologues américaines, notamment dans la facilitation des démarches réglementaires.